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L'article provient de TVA Nouvelles

Le printemps hâtif inquiète les agriculteurs

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Agence QMI

2024-03-05T20:02:44Z
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Pendant que les Québécois commencent peu à peu à ranger leur manteau d’hiver, les agriculteurs eux s’inquiètent des répercussions d’un printemps hâtif sur leurs cultures. 

Contrairement à ce que l’on peut penser, ce n’est pas parce que le printemps commence plus tôt que l’on peut commencer à planter plus tôt.

«C’est plus compliqué que cela», a rappelé Daniel Habel, président de l'Union des producteurs agricoles (UPA) Centre-du-Québec, en entrevue sur LCN, mardi.

«On vit actuellement un phénomène qui sort de l’entendement», a-t-il tout simplement lâché même si la province n’en est pas à son premier printemps hâtif.

Entre le phénomène météorologique El Niño, généralement associé à une augmentation des températures mondiales, et les changements climatiques, qui ont fait vivre un hiver plutôt doux au Québécois, les producteurs se demandent ce que le printemps va bien leur réserver.

Un retour au froid dommageable

Selon M. Habel, si les températures sont favorables et que le froid intense ne fait pas son retour au mois de mars, «les dommages qu’on appréhende ne seront peut-être pas aussi dommageables que ce que l’on craint».

Si toutefois le Québec connaît un retour au froid, «là on risque d’avoir des dommages».

«Si la température reste clémente pendant plusieurs jours, la végétation va se réveiller, va démarrer son retour à la vie, mais si par la suite on vit un retour au froid, là on pourrait constater ce qu’on appelle des morts bourgeonnières, notamment au niveau de la pomme et des fraises», a expliqué le président de l’UPA Centre-du-Québec.

S’adapter

M. Habel rappelle par ailleurs que ses membres travaillent depuis plusieurs années déjà

«à utiliser des pratiques culturales différentes» afin de s’adapter aux changements climatiques et «aux ajustements que nous impose mère Nature».

«Ça demande beaucoup de résilience de la part des producteurs agricoles et aussi de l’accompagnement de la part de professionnels pour nous guider», a-t-il souligné.

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