Le présumé baigneur aux mains longues du Village Vacances Valcartier aurait fait 10 victimes
Le dossier de Carl Giroux s’est alourdi vendredi, l’homme de 46 ans étant maintenant visé par un total de 18 chefs d’accusation, dont 15 à caractère sexuel


Pierre-Paul Biron
Le présumé baigneur aux mains longues du Village Vacances Valcartier a finalement vu son dossier s’alourdir avec le dépôt d’accusations visant sept nouvelles victimes alléguées vendredi. Carl Giroux fait maintenant face à un total de 18 chefs d’accusation, la grande majorité à caractère sexuel, sur 10 victimes, dont sept mineures.
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La procureure au dossier avait avisé le tribunal en début de semaine que l'affaire, impliquant initialement trois plaignantes, n’avait probablement pas fini de faire des vagues.
Me Mélanie Tremblay avait indiqué lundi être en attente de dénonciations policières visant sept nouvelles plaignantes potentielles après que la Sûreté du Québec a érigé un poste de commandement mobile dans le stationnement du Village Vacances Valcartier pour y rencontrer d’autres témoins.

Voilà que vendredi, 13 nouveaux chefs d’accusation ont été déposés contre l’homme de Charlesbourg, arrêté le 16 août dernier, portant le total des charges pesant contre lui à 18.
Deux visites à Valcartier
Carl Giroux fait désormais face à neuf chefs d’accusation d’agression sexuelle, six de contacts sexuels sur une personne de moins de 16 ans, un de voies de fait et un chef de harcèlement. L’individu de 46 ans est aussi accusé de s’être fait passer pour un agent de la paix.
Sept des 10 plaignantes inscrites à la dénonciation sont d’âge mineur.
Les gestes qui lui sont reprochés se seraient déroulés lors de deux visites distinctes au Village Vacances Valcartier, les 10 et 16 août.
Selon les informations dévoilées par les autorités lors de son arrestation, Carl Giroux aurait notamment empoigné la poitrine de baigneuses qui se trouvaient dans la piscine à vagues. Il aurait de plus affirmé être policier après avoir été interpellé par un agent de sécurité, refusant de sortir de l’eau.
Lors d’une évaluation sur son aptitude à poursuivre les procédures judiciaires en début de semaine, Carl Giroux a confirmé au tribunal qu’il se trouvait dans la piscine du parc aquatique avec sa conjointe.
«On revole d’un bord et de l’autre», a-t-il alors expliqué avant d’être interrompu par son avocate.
Giroux est toujours présumé innocent des accusations portées contre lui.

Détenu au moins une semaine
Puisque la procureure au dossier, Me Mélanie Tremblay, s’oppose à sa libération durant les procédures, l’enquête sur remise en liberté de l’accusé a été fixée à vendredi prochain.
Son avocate, Me Rosemary Turgeon, a déjà annoncé vouloir faire entendre trois témoins.
Comme lors de ses précédents passages à la cour, Carl Giroux est apparu ébranlé vendredi. Lors de son évaluation en début de semaine, la juge Marie-Claude Gilbert l’a déclaré apte à subir son procès, soulignant que l’accusé semblait plus affecté et déprimé par les conséquences de son arrestation que réellement incapable de suivre les débats.
Le prévenu, qui travaille en hygiène et salubrité dans un hôpital de la région, n’a aucun antécédent judiciaire.
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