Le président de l’Argentine fait la promotion d’une cryptomonnaie qui finit par s’effondrer

Le président argentin Javier Milei a fait vendredi la promotion dans les réseaux sociaux d’une cryptomonnaie afin de financer les petites entreprises, avant de se rétracter face à l’effondrement de sa valeur.

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«Je n’étais pas au courant des détails du projet», a tenté de se justifier Milei dans la nuit de vendredi à samedi dans son compte X, après avoir supprimé le message dans lequel il soutenait le projet nommé «Viva La Libertad Project», reprenant son slogan «Viva la libertad, carajo» (Vive la liberté, bordel).

Le message original du président ultralibéral, comportant un lien menant vers le projet, dont l’image a été reproduite dans la presse locale, indiquait que la cryptomonnaie était «un projet privé» qui serait consacré à «stimuler la croissance de l’économie argentine, en finançant les petites entreprises et les entrepreneurs argentins».

«Le monde veut investir en Argentine. $LIBRA», concluait-il en nommant la cryptomonnaie, qui repose sur la technologie du blockchain, c’est-à-dire qui n’est pas adossée à de l’argent réel.

Rapidement, des économistes et spécialistes de l’univers des cryptomonnaies en Argentine, ainsi que plusieurs opposants politiques, ont critiqué Milei et souligné que cet actif numérique pourrait n’être qu’une escroquerie ou une pyramide de Ponzi.

«Le président vient de lancer publiquement une arnaque mondiale», a écrit quelques minutes plus tard dans X Javier Smaldone, informaticien et célèbre influenceur numérique connu pour sa dénonciation d’arnaques pyramidales.

Selon lui et d’autres experts, environ 80% de $LIBRA étaient entre les mains de peu de personnes avant le billet de Milei.

Après le message du président argentin, la valeur de la cryptomonnaie a bondi, passant de quelques dixièmes de dollars à un pic de 4978 dollars. Les détenteurs initiaux ont commencé à vendre, se faisant plusieurs millions, avant que la valeur ne s’effondre.

Le Congrès «devrait créer une commission d’enquête spéciale» pour «clarifier les faits et déterminer les responsabilités» dans cette affaire, a déclaré le député de la Coalition civique, Maximiliano Ferraro.