Le précieux courrier du lecteur


Daniel Germain
Vous l’aurez remarqué, certaines de mes chroniques s’inspirent des questions de lecteurs. Ce serait difficile de tenir le rythme sans ces interactions.
Certains lundis, je me demande comment je vais traverser la semaine sans trop radoter, puis hop ! un miracle se produit. Une Francine ou un Jean-Pierre me lance une bouée en forme de questions sur ses finances. Alléluia !
Plusieurs questions et observations n’ont pas d’écho dans cette page, car la réponse peut difficilement faire l’objet de toute une chronique.
Pour le bénéfice de tout le monde (dont moi), je propose de les traiter ici à l’occasion, en petits paquets. Comme des sacs à surprises.
Alors voilà :
Comment investir en Europe
Nancy, une lectrice informée, se demande comment investir sur le marché boursier européen « sans passer par les fonds communs de placement ». Elle a raison de s’y intéresser. Après tout, plusieurs investisseurs institutionnels lorgnent le Vieux Continent, où la frénésie boursière a été moins marquée que de ce côté-ci de l’océan Atlantique.
À part quelques grandes multinationales européennes dont le titre est accessible par la Bourse de New York, nous, petits investisseurs québécois, ne pouvons pas acheter les actions d’entreprises négociées sur les parquets de Londres, Paris ou Francfort.
Pour intégrer une touche européenne à son portefeuille, la solution la plus simple et la plus économique repose encore sur l’achat de parts de fonds négociés en Bourse (FNB).
On en trouve de nombreux (surtout aux États-Unis, mais qui nous sont accessibles), dont certains focalisant sur des pays, mais pour ne pas complexifier les choses, un seul, couvrant tout le marché européen, fait l’affaire.
Des exemples : iShares Core MSCI Europe (Symbole: IEUR); Vangard FTSE Developped Europe (Symbole: VE).
Le REEE affecte-t-il les prêts et bourses ?
Louise a réagi à ma chronique qui portait sur le décaissement des sommes accumulées à l’intérieur d’un régime enregistré d’épargne-études (REEE).
Elle s’inquiète que les paiements d’aide aux études (PAE) versés aux bénéficiaires puissent restreindre l’accès au Programme de prêts et bourses québécois. En fait, elle est convaincue que les PAE reçus par son fils ont affecté ses prêts et bourses.
Le guide « Une aide à votre portée » contenant tous les renseignements sur le programme d’aide financière en question est assez clair là-dessus.
Les PAE ne sont pas considérés dans les revenus de l’étudiant qui servent à déterminer l’aide financière aux études (AFE).
« Ainsi, vous n’êtes pas dans l’obligation de nous déclarer ce montant [des paiements d’aide aux études]. Par contre, comme les revenus déclarés à l’AFE sont systématiquement vérifiés auprès de Revenu Québec à la fin de l’année, déclarer ce montant pourrait vous éviter d’avoir à justifier un écart de revenus », peut-on y lire.
Pour accéder au guide : cliquez ici
Une « limite » aux PAE
Toujours à propos de cette chronique, j’affirmais qu’il n’y avait pas de limite à retirer des PAE après les 13 premiers mois d’études.
Le lecteur Daniel signale qu’au-delà d’un certain seuil, le promoteur d’un REEE (l’institution financière) est tenu de vérifier le caractère raisonnable d’une demande de PAE. La frontière en question est établie par le gouvernement fédéral et s’élève à plus de 24 600 $ pour 2021.
C’est beaucoup. Au-delà de ce seuil, l’institution financière peut exiger des pièces justificatives (achat d’équipements reliés aux études, factures de frais de scolarité, etc.).
Ça ne doit pas arriver souvent !
Posez vos questions
N’hésitez pas à poser vos questions, par courriel : daniel.germain@quebecormedia.com
Toutefois, j’ai des limites :
- Je ne fais pas de planification financière personnalisée. Je n’en ai pas les compétences ni le droit. Je m’en tiens aux principes généraux.
- Je privilégie les problèmes dont la réponse peut profiter au plus grand nombre de lecteurs.
- J’ignore les demandes excessives en 12 sous-questions qui nécessitent l’avis de huit experts. Je ne passerai pas trois jours à faire des démarches pour satisfaire une personne qui veut économiser sur les honoraires d’un professionnel.
- J’exprime volontiers mes préférences et mes doutes pour certains types d’investissement, je rends compte des tendances de marché, mais je ne fais pas de recommandations personnelles de titres en particulier.
- Je suis sympathique avec les gens sympathiques, pour les autres, je ne le garantis pas.