Le PQ veut une loi pour geler les tarifs des sociétés d’État

Pour aider les Québécois à faire face à l’inflation galopante, le Parti Québécois déposera sous peu un projet de loi afin de geler les tarifs de toutes les sociétés d’État, une initiative censée faire économiser des centaines de dollars aux ménages selon son chef.

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« L’appauvrissement des Québécois, il est important, il touche plusieurs familles et si le gouvernement demeure les bras croisés, ça entraîne d’autres conséquences, mais on n’est pas obligé d’attendre ces conséquences », déclare Paul St-Pierre Plamondon, en entrevue.

Le gel proposé, d’une durée d’un an, concernerait toutes les sociétés d’État et permettrait aux consommateurs d’économiser plusieurs centaines de dollars, estime le PQ.

Dans le cas d’Hydro-Québec, par exemple, la hausse des tarifs l’an prochain pourrait s’élever à plus de 5 % puisqu’elle est maintenant calquée sur l’inflation depuis l’adoption du projet de loi 34 présenté par le ministre de l’Énergie, Jonatan Julien, en 2019.

Des économies

Ainsi, le PQ calcule des économies de 110 à 200 $ par ménage sur les frais d’énergie, de 20 à 50 $ pour la Société des alcools du Québec et de 10 à 30 $ pour la Société des traversiers du Québec grâce au gel proposé.

« On pense que ça prend des solutions extraordinaires », affirme Paul St-Pierre Plamondon.

Selon lui, geler pour un an les tarifs d’électricité puis les indexer et réduire le montant de la taxe scolaire, deux engagements pris par la Coalition Avenir Québec lors des dernières élections, sont des mesures « complètement mésadaptées » à la situation actuelle.

Aider la classe moyenne

De passage à Longueuil, mardi, le premier ministre, François Legault, a laissé miroiter des sommes pour venir en aide à la classe moyenne dans le prochain budget qui sera présenté le 22 mars.

Il a écarté du même souffle la possibilité de retirer la taxe provinciale sur l’essence, comme l’Alberta vient de le faire, ou encore de geler les tarifs d’électricité.

Selon le chef caquiste, de telles mesures bénéficieraient davantage à « ceux qui consomment plus », ce pour quoi il préfère « donner un montant qui est fixe pour tout le monde ».

Déjà, son gouvernement avait envoyé des chèques de 200 à 275 $ aux Québécois à faibles revenus après la présentation d’un mini-budget en novembre dernier par le ministre des Finances, Eric Girard.

3000 $ en moins par ménage

Mais pour M. St-Pierre Plamondon, ces mesures aussi sont insuffisantes.

Ce dernier rappelle qu’il en coûtera environ 1000 $ de plus à une famille de quatre pour faire son épicerie en 2022 par rapport à l’année dernière, selon les conclusions d’une équipe de chercheurs canadiens publiées dans le Rapport annuel sur les prix alimentaires 2022.

En tenant compte de cette donnée, le PQ calcule un appauvrissement de 3000 $ cette année, en moyenne, pour les ménages.