L’heure juste: le PQ renomme des comtés

Nicolas Brasseur et Charles Mathieu
Débusquer les fausses nouvelles, vérifier les déclarations des politiciens, trouver les vrais chiffres : notre Bureau d’enquête, basé à Montréal et Québec, est spécialisé dans l’art de rétablir les faits. Chaque samedi, nos journalistes et recherchistes vous présentent leurs trouvailles pour vous permettre d’y voir plus clair dans l’actualité de la semaine.
L’ÉNONCÉ
Depuis quelques semaines, le Parti Québécois partage des affiches et des photos sur les réseaux sociaux montrant des erreurs dans le nom de deux circonscriptions du Bas-Saint-Laurent. Sur Twitter, le candidat Samuel Ouellet affiche qu’il se présente aux élections provinciales dans Rimouski-Neigette.
De son côté, le député sortant Pascal Bérubé pose devant un lutrin du Parti Québécois indiquant le nom Matane-Matapédia-Mitis. De plus, dans une publication Twitter le 17 août, le péquiste a affirmé : « Si je suis réélu, je vais plaider auprès de @electionsquebec [Élections Québec] pour que le nom de la circonscription soit modifié. C’est une question de respect pour les citoyens de La Mitis. »
LES FAITS
Le PQ se trompe à plusieurs reprises dans, non pas un, mais deux noms de comtés. Tout d’abord, Rimouski-Neigette n’est pas une circonscription provinciale, mais le nom d’une municipalité régionale de comté du Bas-Saint-Laurent. Au fédéral, la circonscription est Rimouski-Neigette–Témiscouata–Les Basques. Quant à Pascal Bérubé, il se représente plutôt dans Matane-Matapédia.
Par courriel, le PQ explique que Samuel Ouellet utilise Rimouski-Neigette pour que l’appellation soit plus représentative du comté, alors que Pascal Bérubé s’est récemment engagé à changer le nom de la circonscription s’il est réélu.
– Nicolas Brasseur
Le chiffre de la semaine: 45 555
C’est le nombre de Québécois qui ont une langue autochtone comme langue maternelle, d’après les données du recensement publiées mercredi. Cela représente 0,5 % de la population de la province.
Quelques 13 200 d’entre eux parlent l’inuktitut, 11 800 le cri, 7730 l’innu et 6160 parlent l’atikamekw. On retrouve également le iyiyiw-ayimiwin, parlé depuis la naissance par 3510 personnes et l’anicinabemowin, par 1110 personnes.
– Charles Mathieu
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