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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Le PQ promet 3 milliards de plus par année pour les ainés

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Annabelle Blais | Bureau parlementaire

2022-09-02T15:45:45Z
2022-09-02T16:23:57Z
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Le chef du Parti québécois, de passage è Gatineau, a rappelé son intention de tripler l’offre de soins à domicile pour les ainées en investissant 3 milliards $ de plus par année et en allouant la moitié du budget des soins de longue durée pour les soins à la maison.

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« L’idée est d’inverser un modèle qui n’est pas viable financièrement et qui est celui du béton », a-t-il ajouté.

Comme le gouvernement caquiste investi déjà 2 milliards par année pour 2022-2023, le 3 milliards s’ajouterait de façon graduelle pour ainsi atteindre des investissements de 5 milliards par année d’ici 4 ans.

Cela ne comprend pas que les soins médicaux comme tel, mais aussi tout ce qui est compris dans le soutien à domicile comme l’aide aux tâches ménagères. 

Le PQ avait, essentiellement, fait cette annonce en mai dernier. Il précise cette fois le chiffre, d’investissement annuel qui passe de 2,7 milliards à 3 milliards. Cependant, pour le fin détail, des précisions sont encore à faire.

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La volonté est d’inverser le modèle québécois puisqu’actuellement seulement 22% du budget pour les soins longue durée des personnes âgées sert à financer les soins à la maison, indique le parti.

Il n’y avait pas de mécanisme d’autofinancement pour le 3 milliards récurrent. « C’est vraiment un choix budgétaire », a dit le chef Paul St-Pierre Plamondon.

« Si ce qui s’est passé en pandémie ne génère pas dans l’électorat une volonté d’assurer la volonté des ainés et de faire des choix budgétaires en conséquence, je ne sais pas ce que ça va prendre », a-t-il ajouté.

Il souligne également que d’importantes économies seraient réalisées en adoptant ce virage.

« Le conseil du patronat a estimé qu’une diminution de 1% de l’occupation en CHSLD générerait des économies de 2 milliards $ en 2035. Les HEC eux ont estimé entre 500 millions et 1 milliard les sommes économiser de façon récurrente si on prend un virage vers les soins à domicile », a-t-il expliqué.

On ne sait pas toutefois quelle part de l’argent qui n’irait plus dans la construction des ainés serait investie pour améliorer les CHSDL vétustes.

Fini les maisons pour ainés

M. St-Pierre Plamondon veut abandonner le modèle caquiste des maisons pour ainés, mais terminerait tout de même la construction de celles déjà entamées. « Les maisons des ainés, ce sont juste de plus beaux CHSLD avec du wifi », a déclaré la candidate de Hull du PQ Camille Pellerin-Forget qui accompagnait le chef.

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Mme Pellerin-Forget est une physiothérapeute de profession qui a contribué à l’élaboration du plan santé du PQ. À plusieurs reprises au cours de la conférence de presse qui avait lieu devant une maison des ainées en construction, elle est venue à la rescousse du chef en lui glissant à l’oreille du chef des réponses ou des précisions pour répondre aux questions des journalistes.

Il a ajouté que l’abandon de ce projet permettrait de rediriger l’argent dans les soins à domicile : « Si on freine les maisons des ainés, les sommes projetés au PQI en ce moment pour ça peuvent être dirigés vers les CHSLD pour assurer la dignité de chacun de nos ainés », avancer le chef.

Or, 43 des 46 maisons des ainées promises sont en chantier, mais si les pelletés de terre n’ont pas eu lieu les projets seraient arrêtés, des appels d’offres annulés, etc.

Les conversions des CHSLD en maison des ainées seraient aussi annulées pour se concentrer sur la rénovation des établissements vétuste. De nouveaux CHSLD pourraient aussi être construits à l’avenir selon les besoins.

Pas un Big Brother

Le PQ s’est aussi opposé aux caméras dans toutes les chambres de résidents. M. Saint-Pierre Plamondon réagissait au reportage de Radio-Canada dans lequel on apprend que le gouvernement Legault a lancé un appel d’offres pour installer chaque chambre de maisons des ainées d’une caméra de surveillance pour compenser le manque de personnel et qui serait activé de façon ponctuelle.

« Pas s’il n’y a pas le consentement de la personne résidente. Je ne comprends pas comment on peut d’office mettre des caméras comme dans Big Brother et les séries télé-réalité sans obtenir le consentement de la personne en lui disant ‘fais-toi s’en pas, je vais l’utiliser juste quand c’est nécessaire’. »

Il a rappelé qu’un protecteur des ainés serait déjà une meilleure piste de solution pour aider le réseau. Une demande également de la Coalition pour la dignité des aînés.

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