Le PQ presse Santé Canada d’accélérer l’approbation d’une pilule anti-COVID-19
Vincent Larin
Santé Canada prend trop de temps à approuver le médicament anti-COVID-19 de la pharmaceutique Pfizer, estime le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, qui presse l’organisme fédéral d’accélérer le pas.
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Devant la vague Omicron et les importantes mesures sanitaires mises en place par Québec pour tenter d’endiguer la vague d’hospitalisation, le politicien estime que ce traitement antiviral pourrait être une solution intéressante.
Développée par la pharmaceutique Pfizer, la pilule anti-COVID-19 Paxlovid (nom sous lequel elle est commercialisée) réduirait de 89 % les hospitalisations et les décès chez les personnes à risque, lorsque prise dans les premiers jours après l’apparition des symptômes.
Sur un pied d’alerte ?
Or, si Santé Canada a reçu le 1er décembre dernier une demande d’autorisation de Pfizer, sa décision se fait toujours attendre, souligne Paul St-Pierre Plamondon.
« Clairement, il n’y a personne qui semble sur un pied d’alerte ou avec une volonté d’accélérer le processus puisqu’on est rendu le 7 janvier et on n’a toujours pas de nouvelles », remarque-t-il.
Rappelons qu’Ottawa a déjà conclu un contrat d’approvisionnement avec Pfizer pour l’achat d’un million de traitements. Fin décembre, Santé Canada a toutefois indiqué au Globe and Mail qu’ils ne seraient probablement pas en mesure d’approuver le Paxlovid d’ici la nouvelle année.
« Dans la mesure où plusieurs autres pays l’ont approuvé et qu’on est dans une situation d’urgence, les procédures standards doivent être revues et adaptées à l’urgence de la situation », martèle donc le chef du Parti Québécois.
Moins chère qu’une hospitalisation
Selon lui, il revient au gouvernement Legault de mettre de la pression sur l’organisme fédéral et d’exiger des « résultats à court terme ».
« Je n’accepte pas que le Québec ait un statut de retardataire sur une solution aussi déterminante et importante pour la suite des choses », ajoute-t-il.
Vaccinés et non-vaccinés devraient pouvoir recevoir ce traitement, même si le nombre de pilules susceptibles d’être produites en 2022 reste limité, croit également le chef péquiste.
Et même si le traitement est dispendieux, son coût reste incomparable à celui de l’hospitalisation pendant plusieurs jours d’un patient aux soins intensifs, estime-t-il.