«Automne climatique»: le Parti québécois fait de l'environnement sa priorité

Charles Lecavalier | Journal de Montréal
Le Parti québécois va faire de l’environnement sa priorité automnale et fera pression sur le gouvernement Legault pour renforcer les cibles de réduction de gaz à effet de serre du Québec.
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Le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon s’appuie sur le rapport coup-de-poing du GIEC et sur une sortie d’une vingtaine de revues médicales mondiales qui disent que la lutte aux changements climatiques ne peut pas attendre « que la pandémie passe » pour presser le pas en matière d’environnement.
« Il faut entendre ce message. Comme société il faut prendre conscience de l’ampleur du défi. Notre priorité, pour la prochaine session sera la lutte aux changements climatiques », a-t-il dit en point de presse lors du caucus présessionnel de son parti, qui se déroule dans la région de Charlevoix.
L’offensive péquiste prévoit le dépôt de deux projets de loi pour un fonds de transition verte financé par le fonds des générations, et pour l’interdiction rétroactive de l’exploitation et de l’exploration des hydrocarbures. Le PQ veut également convaincre les gens qui ont l’environnement à cœur que la lutte aux changements climatiques passe nécessairement par l’indépendance du Québec.
Indépendance et environnement
« En 2021 on ne peut pas être environnementaliste sans être fondamentalement indépendantiste. C’est une vraie honte que d’envoyer une partie substantielle de nos impôts québécois pour subventionner et faire des cadeaux à l’une des industries les plus polluantes au monde, celle du pétrole albertain », a-t-il dit.
« On a besoin de nations et de pays qui démontrent du leadership et qui démontre aux pays retardataires que c’est une priorité et malheureusement, on est pris dans le Canada qui est un cancre incontesté sur le plan du réchauffement climatique », a ajouté le chef péquiste.
Il compte également se distinguer de Québec solidaire — une formation politique indépendantiste qui fait également de l’environnement son cheval de bataille — par « la rigueur, le sérieux, le travail qui va être derrière chacune de nos sorties pour que ce ne soit pas seulement du spectacle et des vœux pieux, mais en fait un programme qui puisse être mis en place par des gens qui y ont réfléchi ».
McInnis et Anticosti
Et à ceux qui rappelleront deux décisions du gouvernement Marois — autoriser l’exploration pétrolière sur Anticosti et financer la construction de la Cimenterie McInnis —, que le PQ traine comme un boulet, le député de Jonquière Sylvain Gaudreault qu’elles précèdent l’Accord de Paris.
Il prend pour exemple sa décision de s’opposer à GNL Québec, un projet polluant, mais populaire au Saguenay, pour démontrer que le PQ place ses convictions environnementales en avant des considérations politiques. « Notre objectif est de mettre la table et a rehaussé les réductions de cible de GES », a-t-il dit.