Le PLQ doit reconquérir les francophones avec un «nationalisme rassembleur», conclut son comité de relance
Agence QMI
S’il veut retrouver un jour le pouvoir, le Parti libéral du Québec (PLQ) doit entamer un virage nationaliste dans lequel il remettra la protection du français et la défense des intérêts du Québec auprès d’Ottawa au cœur de ses priorités, a conclu son comité de relance dans un rapport dévoilé mercredi.
«Le Parti libéral du Québec doit mettre de l’avant un nationalisme audacieux, inclusif et rassembleur», a conclu le comité codirigé par l’ancien éditorialiste de «La Presse» André Pratt et la députée Madwa-Nika Cadet au terme de plusieurs consultations de militants libéraux.
Les francophones dans la mire
Ce virage se traduirait notamment par des mesures visant à «rassembler les Québécois [...] autour de notre langue officielle, le français». Le comité a évoqué, comme piste de solution, «une réforme en profondeur de l’enseignement du français», ou encore, «l’instauration de mesures incitatives fortes pour que nos entreprises favorisent la place de la langue française au travail».
- Écoutez l'entrevue avec Madwa Nika-Cadet, députée de Bourassa-Sauvé pour la Parti libéral du Québec et porte-parole libérale en matière de développement économique régional, emploi, travail, jeunesse et langue française à l’émission de Yasmine Abdelfadel via QUB radio :
«Il est vrai qu’il existe de nos jours au Québec une préoccupation légitime quant à l’avenir de la langue et de la culture françaises», a reconnu le comité en présentant ses pistes de réflexion.
Le dernier sondage Léger mené pour le «Journal», le 27 septembre, attribuait aux libéraux seulement 14 % des intentions de vote, un taux qui chute à un famélique 5 % au sein de l’électoral francophone.
Contrôle de l’immigration
Les auteurs du rapport vont aussi jusqu’à noter que le PLQ devrait s’intéresser de plus près au débat sur la capacité d’accueil des immigrants au Québec.
Ainsi, les militants ont suggéré que le PLQ œuvre pour que Québec contrôle l’admission des immigrants temporaires dans la province.
«La mise en place d’un comité d’experts indépendants chargés de mesurer de manière rigoureuse la capacité d’accueil et d’intégration du Québec» a aussi été proposée.
Les auteurs ont pris soin de rappeler que le rapport visait avant tout à prendre le pouls des militants, en amont de la prochaine course à la chefferie du PLQ.
«Notre rôle n’était pas d’élaborer la plateforme électorale du Parti ; cette tâche appartiendra à la Commission politique et au nouveau chef ou à la nouvelle cheffe», ont-ils rappelé.