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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Le PLQ demande la démission des ministres Blais et McCann

Marguerite Blais et Danielle McCann accusées d’avoir menti à propos du drame au CHSLD Herron

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Photo portrait de Marc-André Gagnon

Marc-André Gagnon

2022-04-05T17:30:38Z
2022-04-06T02:36:34Z
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Malgré de nouvelles révélations, François Legault, Marguerite Blais et Danielle McCann maintiennent qu’ils ignoraient l’ampleur du drame qui se jouait au CHSLD privé Herron avant que l’histoire fasse les manchettes, en avril 2020.

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« Il y a-tu vraiment quelqu’un, dans les 125 personnes qui sont ici, qui pense que la ministre de la Santé puis que la ministre des Aînés ne seraient pas intervenues si elles avaient su ce qui se passait vraiment au CHSLD Herron », s’est emporté le premier ministre, mardi, au Salon bleu. L’affaire remonte au début de la première vague : au final, près d’une cinquantaine de résidents d’un CHSLD privé situé à Dorval sont morts après avoir été abandonnés dans des conditions inhumaines.

L’histoire d’horreur, mise au jour par un article du quotidien The Gazette, le 10 avril, était telle que le premier ministre François Legault était sorti de son congé de Pâques pour blâmer les propriétaires de la résidence.

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Dans un courriel 10 jours plus tôt

Mais contrairement à ce que les ministres Marguerite Blais et Danielle McCann ont toujours affirmé depuis, ce n’est pas dans les pages du quotidien The Gazette qu’elles ont été mises au fait de la situation, mais plutôt dans un courriel, reçu 10 jours plus tôt, a révélé Radio-Canada, mardi.

« URGENT : Situation CHSLD Herron », pouvait-on lire en objet de ce courriel transmis à la ministre des Aînés, son attachée de presse et sa sous-ministre, selon ce que rapporte le diffuseur public. 

  • Écoutez l'entrevue de Richard Martineau avec Me Paul Brunet sur QUB radio :  

À leur défense, le premier ministre et la ministre Blais ont souligné que dans ce même courriel, le CIUSSS de l’Ouest de l’île assurait qu’il prenait la situation en charge.

« Donc, on est rassurés à ce moment-là, et on continue aussi de poser des questions jusqu’au 10 avril, mais ce n’est que le 10 avril qu’on apprend cette histoire abominable, a relaté Mme Blais. [...] Si j’avais su que ça se passait comme ça, vous pouvez être certain qu’on aurait agi davantage. »

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Démissions réclamées

Tour à tour, mardi matin, les partis d’opposition ont accusé Mmes Blais et McCann d’avoir menti. Estimant que la preuve est faite, la cheffe libérale Dominique Anglade est allée jusqu’à réclamer leur démission.

« Les ministres qui sont au courant, qui ont menti, tous ceux qui ont menti dans cette histoire-là n’ont pas d’affaire à être dans un gouvernement », s’est indignée Mme Anglade, en point de presse.

« Quelqu’un a menti quelque part. Je ne sais pas si quelqu’un fait ses boîtes aujourd’hui, mais j’invite des personnes à la réflexion », a commenté pour sa part le député péquiste Pascal Bérubé.

« Il y a quelqu’un qui a menti, c’est sûr. La question, c’est : c’est qui ? Ça, je ne le sais pas », a réagi de son côté le chef parlementaire de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois. 

  • Écoutez l'entrevue de Geneviève Pettersen avec Me Patrick Martin-Ménard, avocat spécialisé en responsabilité civile médicale ayant représenté certaines familles du CHSLD Herron, sur QUB radio: 

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