Écrasement d'hydravion dans la rivière Richelieu: «l’un des meilleurs pilotes de brousse au Canada» effectuait un test de routine
Le défunt était «l’un des meilleurs pilotes de brousse au Canada», selon ses proches

Zoé Arcand
Les proches du pilote décédé en hydravion la semaine dernière ne s’expliquent toujours pas ce qui a mené à la perte de cet amoureux de la vie pour qui la sécurité en vol était essentielle.
«C’est arrivé lors d’une routine qu’il a faite souvent, on ne comprend pas ce qui s’est passé», s’attriste en entrevue avec Le Journal Dave Morissette, faisant l’éloge de la prudence de celui qui était un de ses grands amis.
Car Olivier Brossard, le propriétaire de la pourvoirie Caesar’s North Camps, était «l’un des meilleurs pilotes de brousse au Canada», revendique Tyler Brossard, son fils de 21 ans.

Son père a perdu la vie vendredi dernier, à quelques jours de son 59e anniversaire. Ils effectuaient ensemble un test annuel sur l’un des hydravions de l’entreprise familiale avec l’aide d’une compagnie d’aviation de La Vallée-du-Richelieu, rapporte Marc Jubinville, un ami de la famille depuis plus de 25 ans.
Décédé lors d’un test de routine
Après avoir obtenu le feu vert de cette entreprise, le duo s’apprêtait à s’envoler pour quelques vérifications additionnelles. Mais, tout juste avant de décoller, «les contrôles ont fait défaut, raconte Tyler Brossard, toujours sous le choc. C’est comme si le diable avait pris contrôle de l’avion. On était impuissants.»

«Si Olivier n’a pas été capable de gérer l’avion ce jour-là, personne n’aurait été capable de le faire», martèle M. Jubinville, témoignant du talent de son ami.
«On a hâte d’avoir des réponses sur ce qu’il s’est passé, c’est vraiment bizarre», ajoute M. Morissette.
Un pilote exigeant
Celui qui avait plus de 30 ans d’expérience aux commandes d’hydravions avait amené son aîné avec lui pour qu’il se perfectionne.
«Quand il formait des pilotes, il était très méticuleux et exigeant, surtout avec son fils», assure Nancy Woods, la veuve d’Olivier Brossard.
«Il mettait la barre haute pour moi, je marchais dans ses pas», explique Tyler Brossard. Pour impressionner son père en vol, il fallait faire preuve de prudence plutôt que de témérité.
Il mordait dans la vie
Chaque été, lui et sa sœur de 19 ans, Thalie Brossard, travaillaient sur la pourvoirie familiale avec leur père. Le reste de l’année, ils compétitionnent en volleyball de plage dans une ligue universitaire américaine.
«C’est grâce à lui qu’on a pu avoir nos bourses pour étudier à l’étranger», assure la cadette, pour qui le papa était un «un mentor et un superhéros».
«S’il y a une chose qu’il savait, c’était comment vivre», souligne-t-elle, l’émotion dans la voix.
Car M. Brossard a avidement transmis l’amour de l’aventure et du voyage à ses enfants. «Encourager leurs idées folles était très important pour Olivier», explique Mme Woods, émue.
La femme de 54 ans insiste: «Si Olivier est déçu aujourd’hui, ce n’est pas parce qu’il est mort, c’est parce qu’il ne peut plus être là pour sa famille».
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