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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Le piège à éviter pour M’Billi

Un combat qu'il se doit de remporter

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Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2024-05-23T21:09:00Z
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SHAWINIGAN | Quand un boxeur se trouve tout près du sommet, n’importe quel combat devient risqué. C’est un piège que veut éviter Christian M’Billi. 

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Le super-moyen (168 lb) nouvellement canadien est l’aspirant numéro un du World Boxing Council (WBC) avec sa fiche parfaite (26-0, 22 K.-O.). Il ne veut pas trébucher contre l’Anglais Mark Heffron (30-3-1, 24 K.-O.), qui n’est pas classé par le WBC.

La conférence de presse qui lançait les festivités prégala, jeudi, montrait ce que Shawinigan a de plus beau. Installés dans une ancienne aluminerie devenue salle multifonctionnelle sur le bord du Saint-Maurice, on a eu droit à un rappel de la part de l’entraîneur Marc Ramsay quand le statut de favori de M’Billi a été évoqué.

«Chaque combat, c’est à recommencer. Il y a tellement d’histoires dans le milieu de la boxe où ça ne s’est pas présenté comme on s’y attendait, on ne peut pas dormir ou être sur le pilote automatique.»

Photo fournie par EYE OF THE TIGER / VINCENT ÉTHIER
Photo fournie par EYE OF THE TIGER / VINCENT ÉTHIER

L’exemple de Bazinyan

Christian M’Billi n’a pas à regarder bien loin pour voir comment un combat peut mal tourner pour un boxeur qui est dans la portion supérieure des classements.

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Il y a trois semaines, Erik Bazinyan, un autre boxeur d’Eye of the Tiger, a été limité à un match nul contre Shakeel Phinn dans ce qui devait être un combat d’entretien, c’est-à-dire pour rester actif dans l’attente d’un éventuel affrontement pour une ceinture.

«Je n’ai pas besoin de ça pour me rappeler que je dois me dépasser tous les jours, mais c’est sûr qu’on n’est pas à l’abri de ça, ça arrive aux meilleurs de s’endormir un petit peu, de sous-estimer l’adversaire ou d’avoir une mauvaise nuit», a insisté M’Billi.

«Dans la boxe, il ne suffit de rien du tout. Il suffit que la veille tu dormes mal, qu’une heure avant le combat, tu t’es pris la tête avec ta copine et tu n’es plus là. Il y a beaucoup de paramètres comme ça qui peuvent faire basculer un combat.»

Condamnés à la perfection

En attendant que le téléphone sonne avec une occasion de se battre pour une ceinture, les deux boxeurs québécois se doivent d’être prudents.

«On n’a plus le droit à l’erreur. L’adversaire vient pour gagner, pour avoir une chance. C’est à nous de faire le maximum pour rester à ce niveau et augmenter par la suite», a précisé M’Billi.

Celui-ci explique que Bazinyan et lui, de par leur présence dans le top 10 des quatre principales organisations mondiales, doivent constamment affronter des boxeurs affamés qui veulent se servir d’un combat contre eux comme d’un tremplin.

«Chaque boxeur qui nous rencontre n’a rien à perdre et tout à gagner, déjà un chèque pour commencer et des classements ensuite. Battre un top 5, c’est éventuellement avoir un combat pour un championnat du monde à court ou moyen terme. C’est à nous de ne pas nous endormir sur nos lauriers, de faire le nécessaire et de toujours rester actifs et concentrés sur notre carrière.»

Et il ne pourrait avoir plus raison dans le cas de Mark Heffron, qui n'hésite pas à dire qu'il s'agit du «plus gros combat de sa carrière».

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