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L'article provient de Le Journal de Montréal
Affaires

Le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, prudent sur la question du nucléaire

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Photo portrait de Francis Halin

Francis Halin

2023-11-02T19:30:00Z
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«Le nucléaire ne fait pas partie de ce plan, point à la ligne», a rétorqué le PDG d’Hydro-Québec, Michael Sabia, après avoir écrit noir sur blanc dans son plan d’action présenté jeudi qu’il voulait étudier «le potentiel du site existant de Gentilly-2 pour accueillir une centrale nucléaire».

«Dans les chiffres que nous avons présentés clairement concernant l’augmentation de la production, le nucléaire n’est pas là», a assuré le numéro 1 d’Hydro-Québec en marchant sur des œufs, en conférence de presse, jeudi, à son siège social, à Montréal.

«L’acceptabilité sociale est extrêmement importante, et nous allons respecter ça», a-t-il précisé.

«Est-ce que nous devrions faire quelque chose de cette nature ou examiner d’autres options? Par exemple, les éoliennes en mer», s’est interrogé à voix haute Michael Sabia.

À la mi-août, Le Journal rapportait que Michael Sabia avait demandé une étude de faisabilité sur la relance de la centrale nucléaire Gentilly-2, inactive depuis 2012.

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Centrale ou petits réacteurs

Dans son plan d’action intitulé «Vers un Québec décarboné et prospère», présenté jeudi aux journalistes, la question du retour du nucléaire a timidement refait surface lorsqu’il est question d’explorer «d’autres filières énergétiques».

«Nous étudierons également le potentiel du site existant de Gentilly-2 pour accueillir une centrale nucléaire ou des petits réacteurs modulaires. Ces options seront analysées en fonction de leur maturité technologique, de leur coût et de leur acceptabilité sociale», peut-on lire à la page 15 du nouveau plan d’action.

Cela survient près de cinq mois après la déclaration du ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, qui disait de son côté vouloir «comprendre le nucléaire».

«Il n’y a rien sur la table à dessin présentement, mais je pense que l’on doit mieux comprendre», avait indiqué le ministre du gouvernement Legault.

Photo d'archives, Agence QMI
Photo d'archives, Agence QMI

AtkinsRéalis intéressée

Au Québec, la multinationale AtkinsRéalis (anciennement SNC-Lavalin) s’intéresse au retour du nucléaire, comme l’a rapporté en août dernier The Globe and Mail.

«Nous devons produire davantage d’énergie nucléaire, et non la réduire», insiste AtkinsRéalis dans une analyse publiée sur son site web.

«Bien sûr, nous savons comment gérer ces déchets nucléaires de façon sécuritaire, efficace et efficiente. La solution réside dans une planification à long terme et un financement dédié», assure la multinationale québécoise, qui a des projets en Ontario.

L’an dernier, la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) a misé 970 M$ avec Ontario Power Generation (OPG) dans un premier réacteur modulaire.

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