Port du masque: le pays entame une «difficile période d’ajustement»

Raphaël Pirro
Même si la plupart des provinces s’apprêtent à faire tomber les masques, l’Agence de santé publique du Canada (ASPC) continue de suggérer aux Canadiens de maintenir cette habitude individuelle «autant que possible».
«Oui, c’est un choix personnel à ce stade-ci, alors que les obligations sont retirées. C’est une difficile période d’ajustement, mais je dirais qu’étant donné la possibilité d'une augmentation des cas qu'il est prudent de porter un masque pour le moment», a déclaré la Dre Theresa Tam vendredi.
Celle-ci ne cache pas que le Canada n’est pas à l’abri d’un scénario similaire à certains pays européens, qui ont vu une remontée des cas de COVID-19 peu de temps après des relâchements généralisés au niveau des mesures sanitaires.
Il revient donc à tout un chacun de déterminer s’il veut continuer de cette «couche supplémentaire de protection».
Rappelons que le gouvernement Legault a annoncé la fin du port du masque obligatoire partout d’ici la mi-avril, à l’exception du transport en commun.
Pour le Dr Howard Njoo, adjoint de la Dre Tam, le port du masque, «ce n’est pas nécessairement pour soi-même [qu’on le fait], mais aussi pour protéger les autres».
«La science n’a pas changé : on sait c’est quoi le mode de transmission [et] on sait maintenant qu’Omicron est beaucoup plus transmissible.»
Le Dr Njoo reconnait toutefois qu’en raison des politiques variables entre les paliers de gouvernements, le choix peut être «complexe», notamment parce que certains endroits publics pourront maintenir en place le port du masque obligatoire tandis que d’autres non.
«C’est clair pour moi que c’est une bonne idée de continuer à porter le masque si on entre dans des espaces publics avec des autres personnes», a ajouté le Dr Njoo.
Pour l’expert, les gouvernements sont en phase de «trouver un équilibre» entre l’imposition de mesures au sens large pour protéger la population et la responsabilité qui échoie de plus en plus aux individus.