Condamné à 8 ans d’emprisonnement: le pasteur Claude Guillot n’ira pas en appel

Pierre-Paul Biron | Journal de Québec
Le pasteur Claude Guillot a choisi de ne pas porter en appel sa peine de huit ans d’emprisonnement imposée pour avoir «brisé» physiquement et psychologiquement cinq garçons qui étaient pensionnaires de son école religieuse clandestine.
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La décision de l’homme de 72 ans a été confirmée à TVA Nouvelles par son avocate, Me Susan Corriveau, qui s’est toutefois abstenue de commenter les motifs ayant mené à cette décision.
Guillot a été condamné à cette longue peine d’emprisonnement le 1er décembre dernier au terme d’un procès qui s’est étiré sur sept ans. L’homme avait été reconnu coupable de 18 des 22 chefs d’accusation qui pesaient contre lui, notamment de voies de fait, de séquestration et de harcèlement.
Sévices graves
Claude Guillot a tenu dans son domicile une école clandestine où des jeunes garçons lui étaient confiés. Dans cette maison de l’horreur, les coups de palette de bois, les privations de repas ou d’eau et les punitions de plusieurs jours à devoir rester debout, immobile, étaient monnaie courante.
Châtiments corporels et sévices psychologiques ont marqué le passage des cinq victimes chez l’homme, des années qui les ont laissés sévèrement marqués.
Dans sa décision, le juge Christian Boulet avait souligné le degré de responsabilité «très élevé» de l’accusé, ajoutant que ce dernier planifiait ses comportements dans le but de «briser ces enfants».
La couronne réclamait une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 15 ans d’emprisonnement, tandis que la défense estimait la peine juste à trois ans.
La suite au civil
Cette décision met un terme aux procédures criminelles, mais ce n’est toujours pas la fin pour les victimes de Guillot. Des poursuites civiles ont été déposées, notamment un recours collectif regroupant plusieurs victimes, ainsi qu’une poursuite intentée à titre individuel par Josh Seanosky. Ce dernier réclame 5,4 M$ au pasteur, à certains de ses proches ainsi qu’à des institutions baptistes.
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