Le pari de McDavid sera-t-il plus payant que celui de Crosby?
Agence QMI
Les Oilers ont trois ans pour finalement compléter avec succès leur quête d’une première coupe Stanley depuis 1990 et ils peuvent remercier Connor McDavid pour son aide.
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Le capitaine de l’équipe a accepté moins d’argent afin d’offrir une chance maximale à l’état-major de se payer les joueurs jugés nécessaires pour permettre aux Oilers d’enlever les grands honneurs. En acceptant 25 millions $ pour les deux campagnes suivant celle de 2025-2026, McDavid a transmis un message clair: il veut gagner maintenant.
Ce cas n’est pas sans rappeler ceux de quelques hockeyeurs de renom qui ont préféré laisser beaucoup sur la table. L’un des exemples les plus célèbres est celui de Sidney Crosby. Tout comme son vis-à-vis d’Edmonton, le porte-couleurs des Penguins de Pittsburgh a consenti à toucher moins de sous pour aider son directeur général à assembler un effectif de qualité, dans l’espoir de décrocher un championnat.
Ainsi, Crosby a signé en septembre 2024 un team-friendly contract de deux ans et de 17,4 millions $, et ce, même si sa valeur sur le marché était supérieure à cette somme. Or, sa décision est loin d’avoir porté ses fruits jusqu’à maintenant, car les «Pens» ont été exclus des séries trois fois d’affilée. Et l’avenir de cette concession s’annonce morose sur la patinoire.
Ailleurs dans le circuit Bettman, John Tavares a préféré rester chez les Maple Leafs de Toronto quand il a signé pour quatre ans et une valeur moyenne annuelle de 4,38 millions $ en juin. Soulèvera-t-il le saladier d’argent dans une ville qui attend depuis 1967?
Il faudra répondre aux attentes
À savoir si le choix du numéro 97 de prolonger son association avec les Oilers à salaire moindre sera le bon, la réponse se trouve en partie entre les mains du DG Stan Bowman. En prévision de la saison 2026-2027, il a déjà des engagements de 82,2 millions $, en comprenant la signature de Jake Walman. Il aura particulièrement à régler la situation devant le filet, car aucun gardien ne détient une entente valide après 2025-2026.
Pour cette année, Bowman a un espace de 834$ sur sa masse salariale, d’après le site PuckPedia. À l’avant, ses principales armes possèdent des pactes en vigueur après la saison. Certes, un vétéran comme Adam Henrique, admissible à l’autonomie complète l’été prochain, risque de lever les voiles. Le portrait est davantage nébuleux à la ligne bleue: si Evan Bouchard et Darnell Nurse ont en poche des contrats de longue durée, Mattias Ekholm et Brett Kulak seront libres comme l’air le 1er juillet.
Cependant, la marge de manœuvre accrue que McDavid a donnée à ses patrons pourrait être visible surtout entre les deux poteaux. Stuart Skinner (2,6 millions $ cette année) et Calvin Pickard (1 million $) compléteront leur entente et rien ne garantit leur retour en Alberta. Si le DG juge un changement requis à cette position, il pourra examiner le marché de l’autonomie en 2026: des noms comme Sergei Bobrovsky et Jacob Markstrom risquent de susciter l’attention.
«Rien ne change à court terme. Le fait qu’il ait signé pour 12,5 millions $ en moyenne aura un impact supérieur l’an prochain. Notre priorité est toujours d’essayer d’améliorer l’effectif cette saison», a commenté Bowman en conférence de presse mardi.