Le pape hospitalisé: voici les problèmes de santé dont il a souffert depuis sa jeunesse
AFP
À 88 ans, le pape François, hospitalisé depuis vendredi à Rome pour une infection respiratoire, est un octogénaire à la santé fragile ayant subi de lourdes opérations et se déplaçant en fauteuil roulant.
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Opéré du poumon, du côlon et de l'abdomen, affecté par des problèmes de genou et des bronchites à répétition, François est de plus en plus souvent contraint d'alléger son agenda.
Voici les principales affres dont il a souffert depuis sa jeunesse argentine.
Près de la mort
À l'âge de 21 ans, François est passé près de la mort à cause d'une pleurésie, et le lobe supérieur de son poumon droit a dû lui être retiré.
«Quand l'anesthésie est passée, j'ai senti une douleur très intense. Je ne peux pas dire que je n'étais pas préoccupé, mais j'ai toujours eu la conviction que je guérirais», a-t-il confié dans un livre.
Problème de coeur et «calculs biliaires»
Lorsqu'il était archevêque de Buenos Aires, il a été suivi par un acuponcteur chinois pour ses douleurs au dos, a aussi écrit son biographe Austen Ivereigh.
Il a aussi souffert de «calculs biliaires» et a connu en 2004 un problème de cœur «temporaire» dû à un léger rétrécissement d'une artère, selon son biographe.
Le pape boite, un problème causé par un pied plat plutôt que par sa sciatique, a-t-il expliqué au journaliste argentin Nelson Castro pour le livre «La santé des papes».
François, qui dirigeait les jésuites durant la brutale dictature argentine dans les années 1970, a aussi eu recours à un soutien psychologique pour affronter son anxiété.
Il y fait face désormais en écoutant la musique de Bach ou en sirotant du maté, la boisson nationale argentine à base d'herbes.
Le pape, qui porte depuis peu un appareil auditif, se couche généralement à 21 h et lit une heure avant de dormir environ six heures et de se lever vers 4 h du matin. Il fait toujours une sieste de 45 minutes après déjeuner et maintient une cadence très soutenue au Vatican, avec parfois une dizaine de rendez-vous sur une seule matinée.
Cataracte
En 2018, le pape révèle qu'il devra subir une opération de la cataracte - une opacification du cristallin de l'œil - l'année suivante. Une opération qui a bien eu lieu en toute discrétion dans une clinique romaine, selon des médias italiens.
Opération du côlon
En juillet 2021, Jorge Bergoglio est opéré sous anesthésie générale pour subir une «colectomie gauche», procédure consistant à retirer une portion de côlon.
Le pape souffre d'une inflammation potentiellement douloureuse des diverticules, hernies ou poches qui se forment sur les parois de l'appareil digestif et dont la fréquence augmente avec l'âge.
L'année suivante, en mai 2022, il apparaît pour la première fois en fauteuil roulant, devenu depuis son mode de déplacement principal, obligeant ses équipes à des adaptations logistiques, notamment lors de ses voyages.
Infection respiratoire
En mars 2023, le pape est admis à l'hôpital Gemelli pour une gêne respiratoire. Il y reste trois jours, soigné grâce à un traitement antibiotique.
«Je suis toujours vivant!», plaisante-t-il à sa sortie devant les journalistes.
Mais «si on avait attendu quelques heures de plus, ça aurait été bien plus grave», a-t-il par la suite reconnu dans une interview avec la télévision hispanophone Telemundo.
Hernie abdominale
En juin de la même année, François retourne à l'hôpital Gemelli, cette fois pour être opéré d'une hernie abdominale, sous anesthésie générale. Il y restera dix jours avant de rentrer au Vatican pour sa convalescence.
Démission et spéculations
Jorge Bergoglio - qui a succédé en 2013 au pape démissionnaire Benoît XVI - a même confirmé avoir écrit une lettre de renonciation, deux mois après son élection en mars 2013, en cas de «problème de santé» l'empêchant d'exercer son ministère.
«Toutefois, cela ne signifie pas du tout que la démission des papes doive devenir, disons, une "mode", une chose normale», avait nuancé François en février 2023, lui qui affirme qu'«on gouverne avec la tête, pas avec les genoux».
«En réalité, même lors de mes interventions chirurgicales je n’ai jamais pensé à démissionner», a-t-il confié dans son autobiographie «Espère», parue en janvier 2025.