Voyage apostolique: le pape sera à la basilique pour la fête de Sainte-Anne
Le Saint-Père sera sur les plaines d’Abraham le lendemain

Catherine Bouchard
La visite du pape à Québec aura lieu les 26 et 27 juillet prochain, dates auxquelles il doit notamment faire un arrêt à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré et sur les plaines d’Abraham, si son état de santé le permet, lui qui vient d’annuler un voyage prévu en Afrique, au début juillet.
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Le Journal a appris, vendredi, les dates et l’itinéraire prévus de la visite du pape à Québec qui, jusqu’à maintenant, n’avaient pas été officiellement dévoilés. Le Saint-Père devrait donc être présent à la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré pour célébrer la fête de Sainte-Anne, le 26 juillet.
La ministre responsable de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, s’était d’ailleurs avancée sur cette même date, il y a une semaine, mais sans aucune autre confirmation.
Une autre activité en la présence du pape doit avoir lieu sur les plaines d’Abraham le lendemain, mais la nature de celle-ci n’a pas été dévoilée.
Le diocèse de Québec, impliqué dans l’organisation de la visite papale, n’a toutefois pas voulu confirmer les informations.
«Je ne peux rien confirmer avant que le Vatican ait choisi dans le détail, parce qu’on ne veut pas décevoir les gens. Même moi, je vais apprendre la semaine prochaine probablement quelles seront les activités retenues», indique Valérie Dion Roberge, porte-parole pour l’organisation de la visite papale.

Visite compromise?
Ces nouvelles informations surviennent alors que le voyage apostolique en Afrique, prévu du 2 au 7 juillet, a été reporté pour des raisons de santé. Souffrant de problème à un genou, le pape a subi des traitements de physiothérapie et les médecins craignent que les résultats soient compromis par les efforts que nécessite le voyage, selon un communiqué émis par le Vatican.
Ce report de la visite en Afrique peut laisser croire que sa venue à Québec est compromise. Il était déjà connu que la santé du pape François était fragile et que, par conséquent, des voyages puissent être annulés ou reportés.
Selon une source au fait du dossier, il était convenu que son séjour au Canada serait annulé ou reporté, s’il se sentait trop fatigué après celui en Afrique.

Beaucoup d’organisation
Cet événement d’envergure nécessite beaucoup de préparations, malgré l’incertitude sur sa tenue.
Selon cette même source, l’organisation fait notamment face à des enjeux de manque de personnel dans les équipes dédiées à la sécurité. C’est la GRC qui est le maître d’œuvre de ce volet.
«Ça fait un mois qu’elle travaille sur le dossier et ça prend un an monter un événement d’une telle envergure», explique-t-elle.
Malgré tout, aucun effort n’est ménagé et tous les espoirs sont permis pour la tenue de la visite papale.
Au diocèse de Québec, on se dit confiant.
«Et ce, pour deux raisons. La première est que nous sommes en contact de façon quotidienne avec le Vatican et nous n’avons pas de signaux qui nous disent de ralentir les préparatifs, donc on continue», fait valoir Mme Dion Roberge.
Elle ajoute que le circuit du pape à Québec sera ajusté à son état de santé.
«On a essayé de penser un itinéraire qui tient compte de sa santé, avec des temps de pause, des petits événements – peu nombreux – quotidiennement. C’est conçu pour pouvoir l’accueillir», précise Mme Dion Roberge.
L’organisation de la basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré poursuit également ses préparatifs en prévision de la grande visite.
«C’est toujours inquiétant la santé de notre Saint-Père, mais on savait depuis quelque temps pour son état de santé. C’est certain que l’annulation du côté de [l’Afrique] c’est regrettable, mais nous on continue dans la préparation», souligne Assunta Bouchard, vice-rectrice du Sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré.
Le maire de Sainte-Anne-de-Beaupré, Jacques Bouchard, abonde dans le même sens que l’organisation du Sanctuaire.
«On travaille dans l’esprit qu’il sera présent aux dates qui seront annoncées», souligne-t-il.
Il convient toutefois qu’il faut être prêt à toute éventualité, incluant le report de la visite. Mais à quelques semaines de l’événement, aucun retard n’est permis.
«On est vraiment dans un court laps de temps pour pouvoir organiser cette visite. On ne peut pas se permettre de réduire la vitesse de préparation», ajoute M. Bouchard.

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