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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Le nouveau roman de Jean-Pierre Charland se déroule à Métis-sur-Mer

Une enquête palpitante dans une station de villégiature en 1912

L’écrivain et historien Jean-Pierre Charland publie une nouvelle histoire de son enquêteur, Eugène Dolan.
L’écrivain et historien Jean-Pierre Charland publie une nouvelle histoire de son enquêteur, Eugène Dolan. Pierre-Paul Poulin / Le Journal de Montréal / Agence QMI
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Photo portrait de Marie-France Bornais

Marie-France Bornais

2023-12-09T08:16:00Z
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Dans ce cinquième volet des aventures de l’inspecteur Eugène Dolan, l’historien et écrivain à succès Jean-Pierre Charland entraîne ses lecteurs dans un roman policier historique se déroulant en partie à Métis-sur-Mer, station balnéaire de Gaspésie extrêmement prisée au début des années 1900. Il s’agit d’une publication remarquable: L’œuvre de chair ne désireras est le 50e roman publié par l’auteur aux Éditions Hurtubise. 

Le roman débute à Métis-sur-Mer, en 1912. Grâce à la générosité de son frère, Éléonore passera l’été dans sa maison de campagne au bord du Saint-Laurent, en compagnie de sa fille Isobel. Son mari, l’inspecteur Eugène Dolan, doit continuer à travailler à Montréal, mais les rejoindra les fins de semaine.

Le juge Paul Lavergne passera lui aussi ses vacances à Métis-sur-Mer, en compagnie de sa fille Clotilde et de sa deuxième épouse, Blanche, à peine plus âgée que sa fille.

Dans le cadre idyllique du bord de mer, les passions amoureuses se développent. Les triangles amoureux se multiplient. Et la tension est à son comble lorsque le juge Lavergne est assassiné. Eugène Dolan devra passer un peu plus de temps que prévu dans la région pour élucider le drame.

Stations de villégiature

Dans cette nouvelle enquête de Dolan, Jean-Pierre Charland avait envie de décrire l’ambiance des stations de villégiature du bas du fleuve, très en vogue à l’époque. Impossible de ne pas tomber sous le charme de Métis-sur-Mer!

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«C’est un endroit que j’ai aimé visiter. J’ai eu pendant quelque temps une blonde qui habitait à Rimouski et on visitait les endroits qu’il y avait à voir dans les alentours. Il y a toujours à Métis-sur-Mer les grandes bâtisses des bourgeois canadiens-anglais. Certaines ont une architecture très riche, avec des motifs sculptés au-dessus du balcon. Les toits sont en petite tôle d’étain. Il y a vraiment des trucs architecturaux très intéressants», explique-t-il. 

La nouvelle enquête d'Eugène Dolan, personnage créé par Jean-Pierre Charland, se déroule en 1912, au bord du fleuve, à Métis-sur-Mer.
La nouvelle enquête d'Eugène Dolan, personnage créé par Jean-Pierre Charland, se déroule en 1912, au bord du fleuve, à Métis-sur-Mer. © Éditions Hurtubise

Voyager en train

Sur le plan historique, Jean-Pierre Charland aime rappeler aux lecteurs qu’avant d’aller sur la côte est des États-Unis, les gens allaient dans différents lieux du Québec. «Cette région est collée sur le chemin de fer du Grand Tronc. C’était facile de partir de Montréal et d’aller passer son été à Métis. En train, ça prenait plus de dix heures, mais c’était quand même relativement facile. La seule correspondance pour se rendre à Métis était celle de Rimouski.»

L’historien rappelle que la villégiature pour des motifs de santé était très importante. «On partait vraiment pour préserver sa santé. C’était une époque où il y avait beaucoup de maladies pulmonaires, entre autres, la tuberculose. Les gens partaient pour se protéger. C’est un lieu qui est beau et c’est une opportunité de remettre les gens dans le contexte du début du 20e siècle.»

Jean-Pierre Charland fait remarquer qu’au Québec, le vrai trafic sur les routes avec des véhicules automobiles dans les régions rurales date d’après la Deuxième Guerre mondiale. «L’état des routes, auparavant, faisait en sorte qu’on ne pouvait pas s’imaginer partir de Montréal et se rendre à Métis en voiture, en 1912. Mais après 1950, c’était beaucoup plus facile de prendre l’autobus.»

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Faits réels transposés

Les événements dramatiques qui surviennent dans ce roman, et sur lesquels Dolan devra se pencher, sont inspirés de faits réels, bien qu’ils soient survenus ailleurs, à une autre période.

«Quand j’écris un Dolan, ce que je fais, c’est lire le journal... pour me trouver un crime. Celui d’Homicide point ne seras, par exemple, était survenu dans le Bas-Saint-Laurent, et je l’ai transféré à Sainte-Agathe. Le fait de changer de lieu, c’est d’abord pour préserver ma paix de l’esprit: personne ne peut me dire que c’est son grand-père ou son arrière-grand-père!» 

L’œuvre de chair ne désireras

Jean-Pierre Charland

Éditions Hurtubise

376 pages

  • Jean-Pierre Charland est titulaire d’un doctorat en histoire et d’un doctorat en didactique.
  • Il est aujourd’hui un professeur d’université à la retraite.
  • Ses romans se sont vendus à quelque 900 000 exemplaires au Québec et dans l’Europe francophone.
  • C’est son 50e roman publié chez Hurtubise et son 55e roman publié!
  • Il a publié ses premiers écrits dans Le Bulletin des agriculteurs, une revue qui publiait des nouvelles dans les années 60 et 70.
  • Une nouvelle série sera publiée l’an prochain.

«En après-midi, les Dolan s’engagèrent dans une longue
promenade sur la grève de Métis. Cela ne ressemblait en
rien aux descriptions des étendues de sable blanc des côtes
américaines publiées dans les journaux. Il y avait plutôt
des pierres, et encore des pierres, de toutes les tailles. Il
convenait d’avancer avec précaution pour ne pas se tordre
une cheville. Ce qui n’empêchait pas Isobel de remplir les
poches de sa robe de petits cailloux un peu brillants – qui
en séchant redeviendraient aussi ternes que les autres –, et
de coquillages.»
- Jean-Pierre Charland, L’œuvre de chair ne désireras, Éditions Hurtubise

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