Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Le nouveau premier ministre français accusé d'avoir menti sur un diplôme

AFP
Partager

AFP

2025-09-29T15:30:41Z
Partager

Un syndicat représentant les fonctionnaires de l’Éducation nationale (Snapen) a déposé plainte contre le nouveau premier ministre français Sébastien Lecornu, l’accusant d’avoir fait croire qu’il détenait un diplôme, le master 2 (maîtrise) de droit public, sans l’avoir validé, ce que ce dernier a contesté lundi. 

M. Lecornu «conteste vigoureusement l'accusation dont il fait l'objet» et déplore «cette polémique artificielle», a fait savoir son entourage, interrogé par l'AFP, annonçant porter plainte contre le Snapen «pour dénonciation calomnieuse».

Une réforme a eu lieu en France dans les années 2000 pour s'adapter aux critères européens LMD (licence, master, doctorat). Ont alors été supprimés notamment la maîtrise et le DEA ou DESS.

Le nouveau système a instauré, entre autres, le master 1 et le master 2.

Mi-septembre, le site d’information français Mediapart a révélé que M. Lecornu n’avait pas le diplôme de master, qui s’obtient en deux ans, contrairement à ce qu’affirmaient sa page sur le site du ministère des Armées lorsqu’il était encore à ce poste, sa page sur le réseau social LinkedIn ou encore sa présentation lors d’une conférence universitaire.

Interrogé sur le sujet vendredi au quotidien Le Parisien, M. Lecornu a répondu qu'il avait «validé (sa) maîtrise en droit, donc un master 1». «J'ai ressenti dans cette fausse polémique une forme de mépris social», a-t-il ajouté.

Publicité

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Mario Dumont, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Dans la plainte, que l'AFP a pu consulter, le syndicat reproche au ministre d'avoir voulu «faire croire (qu'il) était titulaire d'un master de droit public» et «utilisait en connaissance de cause un diplôme dont il n'était pas titulaire».

«Aucun diplôme n'est requis pour être membre d'un gouvernement et le fait de ne pas avoir obtenu de master 2 n'est pas un signe d'incompétence», a souligné lundi l'avocat du syndicat, Me Vincent Brengarth.

«Toutefois, l'absence de transparence sur le niveau d'études acquis, par un ministre d'État, est de nature à porter atteinte à la crédibilité de la certification par les universités publiques françaises, à l'égalité républicaine, à l'honneur des enseignants-chercheurs et, plus généralement, à la mission de service public confiée aux établissements d'enseignement supérieur», ajoute-t-il.

Sur son site officiel, M. Lecornu mentionne aujourd'hui simplement des «études de droit à l’université Paris 2 Panthéon Assas», sans précision. Sur LinkedIn, à la rubrique formation, il indique «Master, droit public général, 2005-2008», à Panthéon-Assas Université.

Publicité
Publicité