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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Le PLQ se donne un nouveau chef: Pablo Rodriguez, capitaine des rouges

«À tous ceux qui ne veulent pas de référendum, on sera là pour vous!» a tonné le nouveau chef, galvanisé par sa victoire.

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Photo portrait de Geneviève Lajoie

Geneviève Lajoie

2025-06-14T17:42:28Z
2025-06-15T16:40:27Z
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Pablo Rodriguez a été élu chef du Parti libéral du Québec (PLQ). Le nouveau capitaine des rouges invite tous les Québécois qui ne veulent pas d’un référendum sur la souveraineté à rejoindre les rangs de sa formation politique.

Au terme d’une campagne au leadership interminable de plus de 950 jours, éclipsée par les tarifs de Trump et l’élection fédérale, les libéraux du Québec se sont donné, samedi, un nouveau leader.

Il aura fallu deux tours de scrutin pour élire l’ancien ministre fédéral, qui a obtenu 52% d’appuis. Son principal adversaire, Charles Milliard, a eu la faveur de 48% des sympathisants.

Comme aspirant PM, c’est donc Pablo Rodriguez qui se mesurera à François Legault et Paul St-Pierre Plamondon et manœuvrera le gouvernail libéral vers la prochaine bataille électorale de 2026. Après un purgatoire de sept ans, c’est lui qui aura la tâche de redorer le blason du PLQ et reconquérir le cœur des francophones, qui ont déserté le parti.

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«Il faut se débarrasser de ce mauvais gouvernement et éviter la menace d’un autre référendum, a-t-il scandé. Il y a beaucoup de travail à faire, mais il y a quelque chose qui a changé, c’est que les Québécois recommencent à nous écouter».

Marcel Tremblay / Agence QMI
Marcel Tremblay / Agence QMI

L’homme de 57 ans a misé sur sa longue expérience politique pour se démarquer. Une lame, toutefois, à double tranchant. Il a été la cible d’attaques en raison de son passé dans l’équipe de Justin Trudeau. Ses rivaux caquistes et péquistes n’hésiteront pas à tourner le couteau dans la plaie. Et Pablo Rodriguez refuse net qu’on le taxe de diriger la «succursale» québécoise du PLC.

Dans les coulisses du Congrès libéral, qui se tenait à Québec, la fébrilité était à son comble jusqu’à l’issue du vote. Même dans le camp des favoris, le stress était palpable tout au long de la journée.

Bien malin celui qui pouvait prévoir le vainqueur. C’est que le mode de scrutin, donnant une place équivalente à chaque circonscription et, surtout, une place prépondérante aux jeunes et aux régions, laissait ouvertes toutes les possibilités.

Ironiquement, le jour J fut à l’image de la course. L’actualité internationale foisonnante a porté ombrage à l’élection du nouveau patron libéral.

Il y a quelques jours, le chef intérimaire Marc Tanguay avait d’ailleurs bien imagé la campagne à la direction. «Quel timing extraordinaire! Trump est élu. Les tarifs de Trump. La chefferie au PLC. Les élections fédérales. Le Canadien est en série. Le pape meurt. Le pape est élu!» avait-il clamé. Il ne pouvait pas mieux résumer.

Chef non élu

Non élu, le nouvel occupant du trône libéral pilotera pour l’instant ses troupes de l’extérieur du Parlement.

Battus, les deux autres candidats qui avaient une chance de l’emporter, Karl Blackburn et Charles Milliard, se sont engagés à porter les couleurs libérales en 2026.

Rappelons que le dernier sondage de la firme Léger montrait que le PLQ, même sans chef, était parvenu à devancer la CAQ et se faufiler en seconde place dans les intentions de vote, derrière le PQ.

Dans les rangs libéraux, on mise gros sur le retour en force du clivage souverainiste-fédéraliste. Gageons que l’épouvantail référendaire sera agité à qui mieux mieux dans les prochains mois. «À tous ceux qui ne veulent pas de référendum, on sera là pour vous!» a d’ailleurs tonné le nouveau chef, galvanisé par sa victoire.

Résultats au second tour

  1. Pablo Rodriguez : 195 473 points (52,3 %)
  2. Charles Milliard : 178 527 points (47,7 %)
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