Le nouveau cahier Salut Bonjour Magazine: découvrez le tout premier texte d'Eve-Marie Lortie, «Discipline et confidences matinales»

Salut Bonjour, chères lectrices et lecteurs. Quel bonheur de pouvoir m’adresser à vous dans les pages du Journal! Chaque semaine, je vous écrirai ici pour vous parler de ce qui se passe à l’émission, mais aussi dans ma vie, car tout est intimement lié. C’est une belle façon de prolonger notre lien au-delà de l’écran.

Je suis une communicatrice qui cumule maintenant plus de 30 ans d’expérience dans le métier. Diplômée du programme Art et Technologie des médias du Cégep de Jonquière en 1994, j’ai tout de suite plongé dans le monde des médias. Mon premier emploi: une station de radio francophone à Timmins, dans le nord de l’Ontario. J’y suis restée presque deux ans avant de revenir à Québec pour faire de la radio, puis j’ai été engagée comme journaliste à TVA en juin 1996.

J’ai toujours évolué dans des médias audiovisuels. C’est la première fois qu’on me propose d’écrire dans un journal. Pour être honnête, je n’ai jamais travaillé ma plume pour qu’elle soit efficace sur papier. Je n’avais pas à l’aiguiser – ça fait tellement longtemps que je scribouille, note, rature... des mots qui ne seront jamais lus par d’autres. C’est intimidant de savoir qu’on m’accorde une belle place dans Le Journal.

Et ça va me demander un peu de discipline, cet engagement-là.

La discipline... à ma façon

Je vous entends déjà penser: «Pffff, Eve-Marie, la discipline, ça ne doit pas être un problème pour elle!» Eh bien, chers lecteurs, voici la vérité.

Je reconnais qu’avec l’horaire que demande Salut Bonjour, il faut une bonne dose de discipline. Je fais partie de cette émission depuis 22 ans et mon cadran a sonné tour à tour à 2 h 25, 2 h 50, 3 h 15... mais toujours avant 3 h 30. Il faut savoir récupérer le -sommeil perdu pendant la semaine!

Mais ma discipline est... tardive. Je m’explique: je fais tout, mais à la dernière minute. C’est comme ça depuis l’école. Impossible pour moi de prendre de l’avance. Je garde tout pour la dernière minute, pour la fameuse «heure de tombée», comme on dit dans le métier. Si vous saviez le nombre de fois où j’ai étiré l’élastique du calendrier à sa limite avant de m’asseoir pour terminer un dossier ou préparer une entrevue... J’imagine que je me réalise vraiment dans l’urgence.

Confidences en coulisses

En début de semaine, l’experte en accompagnement relationnel Louise Sigouin était de passage à Salut Bonjour pour parler de l’importance de la discipline dans nos vies. Elle expliquait que grâce à la discipline, on a une vision plus claire de la direction à prendre pour atteindre nos objectifs. Vous pouvez d’ailleurs retrouver sa chronique sur le sujet un peu plus loin, à la page 29 du magazine.

Juste avant que les caméras s’allument, pendant la pause, je lui ai confié que je procrastinais constamment. Elle semblait étonnée, avec un petit sourire en coin... comme si elle savait que je finirais par comprendre que ça use, d’être toujours à la dernière minute.

Je lui ai parlé des efforts que ça me demande pour éloigner les distractions quand j’ai une tâche à accomplir. Il faut souvent que je me dise : Eve--Marie, retourne à tes courriels... après, tu écouteras ta série!

Leçon de rigueur avec Bianca Gervais

Mercredi, la comédienne Bianca Gervais nous a offert une véritable leçon de discipline. Elle est venue illuminer notre plateau et a parlé de sa préparation pour son rôle dans la série Les Armes. Pour incarner la sergente Gabrielle Auclair, Bianca modifie son timbre de voix, travaille ses modulations, change sa posture et s’entraîne plus intensément pour muscler ses bras, qui, comme elle le dit si bien, ont déjà tenu des bébés, mais devaient maintenant convaincre qu’ils ont fait l’armée !

Bianca a partagé avec nous sa façon de travailler ses textes. Elle nous a montré les notes qu’elle prend sur les scénarios, avec les couleurs choisies pour souligner les mots sur lesquels elle veut mettre l’accent... Cette comédienne investie peut répéter jusqu’à 50 fois le même passage avant de se dire prête à tourner la scène.

Vous dire comment je m’incline devant tant de rigueur...

Et maintenant... je suis en retard!

D’ailleurs, je regarde l’heure et j’ai déjà dépassé de 15 minutes mon heure de tombée pour ce texte. Je n’apprendrai jamais, faut croire...

On se dit à la semaine prochaine!