Le nombre de cas de VIH a bondi de 120% à Montréal

Le nombre de cas de virus de l’immunodéficience humaine (VIH) a bondi de 120% à Montréal en 2022, dévoile un rapport de la Direction régionale de santé publique.

• À lire aussi: Mettre fin au sida en 2030 reste possible, affirme l'ONU

• À lire aussi: Une explosion des cas de VIH aux Philippines

• À lire aussi: En Afrique du Sud, le sida perd du terrain selon une étude

La métropole a enregistré 310 nouvelles infections en un an : le plus haut total des dix dernières années.

Montréal compte à elle seule 73% des cas répertoriés au Québec.

En entrevue à LCN, le président-fondateur de la Clinique médicale l’Actuel, Dr Réjean Thomas, a parlé d’un «rapport bouleversant».

• Écoutez l'entrevue avec Dr Jean-Pierre Routy, directeur clinique du Service des maladies virales chroniques au Centre universitaire de santé McGill via QUB radio :

Une nouvelle tranche de la population ciblée

Deux populations sont particulièrement touchées par le VIH : les homosexuels et les immigrants.

74% des cas rapportés concernent des hommes, mais le nombre d’infections chez les femmes a grimpé de 225% en un an, contre une hausse de 100% chez les hommes.

Les 25 à 34 ans constituent la tranche d’âge la plus touchée.

La montée des cas chez les immigrants est nouvelle, mais pas tout à fait étonnante, mentionne le Dr Thomas.

«Ils arrivent au Canada et ils ne savent pas qu’ils sont malades. En même temps, ils viennent de pays pauvres où la prévalence du VIH est plus élevée. Donc, on n’est pas surpris en même temps, mais c’est vraiment une nouvelle problématique», explique-t-il.

Outre cette situation, l’explosion des ITS peut aussi expliquer la hausse du nombre de sas de VIH.

«Il y a 11 enfants qui sont nés avec la syphilis dans les trois dernières années au Québec. C’est quelque chose qu’on n’avait jamais vu depuis des années», soutient le Dr Réjean Thomas.

Pour ce dernier, la banalisation de la maladie en raison des succès médicaux contre le sida peut expliquer la situation actuelle, tout comme le manque de sensibilisation.

«On ne parle plus du sida, il n’y a plus de campagne. La journée mondiale, il n’y a pas grand monde qui porte leur petit ruban rouge comme à l’époque», indique-t-il.

Pour voir l’entrevue complète, visionnez la vidéo ci-haut.