Le ministre Drainville écarte la création d’un ordre professionnel pour les enseignants

Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, n’a pas l’intention de créer un ordre professionnel pour les enseignants, comme le réclament certains à la suite des cas de violence rapportés dans les médias au cours des derniers jours. 

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La création d’une telle instance n’est «pas dans [les] cartons» du ministre, a indiqué son cabinet en après-midi mercredi. 

En début de semaine, les propos agressifs tenus par une enseignante de première année dans une école de Sainte-Marthe-sur-le-Lac ont fait ressurgir ce débat, alors que deux autres cas de profs qui ont insulté des élèves ont aussi été rapportés par la suite.

L’expert Égide Royer, qui réclame la création d’un ordre des enseignants depuis des années, répète qu’une telle instance permettrait d’assurer une «meilleure protection du public». 

«Ça n’a pas de bon sens de devoir appeler la police pour un cas d’agression verbale en classe», a-t-il lancé. 

Les nouvelles dispositions entourant le protecteur national de l’élève, qui entreront en vigueur à partir de l’automne dans le réseau scolaire, ne constituent pas un rempart efficace contre de tels comportements, ajoute-t-il, puisque les délais entourant le dépôt d’une plainte sont «très longs».

«L’enfant a le temps de manger de la misère pendant un bout de temps avant qu’il ne se passe quelque chose», illustre ce professeur retraité de l’Université Laval.

Québec n’a toutefois pas l’intention d’ouvrir ce débat, qui est loin de faire l’unanimité puisque les syndicats d’enseignants s’opposent à la création d’un ordre professionnel.

En 2012, la Coalition avenir Québec avait promis en campagne électorale la mise sur pied d’une telle instance, une promesse qui avait par la suite été abandonnée dès le début du premier mandat du gouvernement Legault, en 2018.