Le ministre de l’Éducation préoccupé par la triche scolaire avec ChatGPT

Bernard Drainville trouve «préoccupant» que des élèves utilisent, dès le primaire, des robots conversationnels comme ChatGPT pour tricher. La solution passe par davantage de formation pour les enseignants, croit le ministre de l’Éducation.

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Alors que les enseignants entament la dernière ligne droite avant les vacances estivales, Le Journal rapportait mardi que de plus en plus d’élèves ont recours à l’intelligence artificielle pour les aider à réaliser leurs travaux notés.

Même au primaire, de jeunes élèves ont trouvé le moyen de demander à ChatGPT de répondre en utilisant le niveau de vocabulaire d’un enfant de 11 ans dans l’espoir de ne pas se faire prendre.

«On a parfois l’impression avec l’intelligence artificielle que la technologie nous devance constamment et qu’on court après pour la rattraper», a réagi le ministre de l’Éducation, lors d’une mêlée de presse à l’Assemblée nationale.

«C’est préoccupant», a continué Bernard Drainville, en ajoutant qu’il y a toutefois «moyen d’agir» devant ce phénomène relativement nouveau.

Il songe surtout à la formation des enseignants, dans laquelle «il faut investir plus que jamais», a dit le ministre, en soulignant que des outils sont déjà à leur disposition.

«Si vous allez sur le site Internet du ministère de l’Éducation, il y a déjà des outils qui sont disponibles pour aider les enseignants, le personnel scolaire, avec l’intelligence artificielle, a dit M. Drainville. Puis on est en train actuellement de développer des formations supplémentaires.»

Le ministre de l’Éducation souhaite aussi élaborer un cadre éthique, et bonifier la trousse d’outils en conséquence.

Son ministère a d’ailleurs confié à des experts de l’Université de Montréal le mandat de mettre à jour le cadre de référence en matière de compétences numériques pour intégrer l’intelligence artificielle.