Le milliardaire Robert Miller qualifié d'«Epstein québécois» par une présumée victime
TVA Nouvelles
De nouvelles victimes alléguées du milliardaire québécois Robert Miller ont accepté de lever le voile sur des agressions sexuelles qu’elles auraient subies, dans les années 1990 et au début des années 2000.
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L’une d’entre elles va jusqu’à qualifier l’homme de «Jeffrey Epstein québécois».
«Je crois que là je peux le qualifier de monstre, de personne dégoûtante, qui a profité, qui est profiteur, manipulateur. C’est exactement le Epstein québécois [...] J’avais 16 ans la première fois que je l’ai rencontré et qu’il a abusé de moi. En aucun cas il a demandé quel âge j’avais ou si j’avais l’âge. C’est sûr qu’il savait que j’étais mineure, puisque je revenais de l’école secondaire. Il y a eu des cadeaux comme des bijoux, il y a eu des gros montants d’argent dans les 1000 $», explique une présumée victime.
«J’étais vraiment pas consciente des répercussions qu’il pourrait y avoir pour ma vie future. Moi, ça m’a apporté la consommation de drogue très forte, l’alcool, ça l’a fait que j’ai eu une invalidité à vie, je fais beaucoup d’anxiété, beaucoup de chocs posttraumatiques. On peut dire que ça a chamboulé ma vie.»
Ces dernières souhaitent inciter d’autres victimes à s’inscrire à l’action collective menée par le cabinet CONSUMER LAW GROUP contre le richissime homme d’affaires.
Rappelons que le fondateur de Future Electronics aurait mis au point un système d’exploitation impliquant des adolescentes, avec qui il aurait eu des relations sexuelles dans un prestigieux hôtel du centre-ville.
Miller aurait offert des cadeaux à ses présumées victimes lors de ses rencontres.
Alors que 28 femmes souhaitent s’ajouter à l’action collective, le dossier sera entendu par le Tribunal au début du mois de septembre.
Mercredi après-midi, deux femmes et potentielles victimes des agissements de l’entrepreneur se sont confiées à notre journaliste Yves Poirier.
«C’est sûr que c’était quelqu’un qui savait très bien ce qu’il faisait. Un abuseur, un pédophile, il manipulait les jeunes filles», souligne d’abord une dame.
«Ce qu’on veut, surtout, c’est de sensibiliser les jeunes filles qui pourraient être confrontées à ce genre de décision», prévient une autre présumée victime.
«Ça va avoir des répercussions très importantes sur vos choix dans votre vie future. Ça peut être traduit de toutes sortes de façons ces répercussions-là.»

Miller n’est pas accusé au criminel, une enquête du SPVM est en cours. Le Code criminel précise que toute relation sexuelle payée avec une mineure est un acte criminel.
Joint par TVA Nouvelles mercredi, l’avocat de Robert Miller, Me Karim Renno, a indiqué que «par respect pour le processus judiciaire en cours, nous ne commenterons pas sur les procédures en ce moment.»
Au début de l’année, M. Miller, 80 ans, qui est à un stade avancé de la maladie de Parkinson, a nié catégoriquement et avec véhémence les allégations malveillantes portées contre lui et confirme qu'elles sont fausses et totalement infondées.
*Voyez les explications de Yves Poirier dans la vidéo ci-dessus*