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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Le Mexique demande aux États-Unis l’extradition d’un chef du cartel de Sinaloa

AFP
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2025-02-25T20:23:50Z
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Le gouvernement mexicain a demandé à quatre reprises aux États-Unis l’extradition d’un chef du cartel de Sinaloa, organisation récemment placée par Washington sur une liste de huit groupes terroristes, a indiqué mardi le parquet général. 

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«Nous n’avons pas eu de réponse», a ajouté le procureur Alejandro Gertz au sujet des demandes d’extradition d’Ismael «Mayo» Zambada, arrêté le 25 juillet aux États-Unis.

Les demandes ont commencé sous l’administration Biden, a-t-il précisé.

Le narcotrafiquant de 77 ans est le co-fondateur du cartel de Sinaloa avec Joaquin «El Chapo» Guzman, qui purge une peine de prison à vie dans une prison du Colorado depuis sa condamnation en 2019 aux États-Unis pour narcotrafic et autres crimes.

«El Mayo» a été arrêté à sa descente d’un avion privé, sur un aéroport près d’El Paso au Texas.

Il accuse l’un des fils du «Chapo» de l’avoir enlevé.

Le gouvernement mexicain a affirmé qu’il n’avait pas été mis au courant de son arrestation par les autorités américaines.

Le parquet général a ouvert une enquête pour «enlèvement», a indiqué le procureur Gertz sans autre détail.

M. Zambada a sollicité son «rapatriement immédiat» dans le cadre d’une demande de protection consulaire du Mexique, dans une lettre rendue publique lundi.

«Si le gouvernement du Mexique n’agit pas (...), je serai condamné à la peine de mort sans aucun doute», a-t-il écrit.

Le cartel de Sinaloa est l’un des huit cartels, gangs ou mafia placés récemment par l’administration Trump sur une liste d’organisations terroristes.

Le procureur s’exprimait lors d’une conférence de presse de la présidente Claudia Sheinbaum.

Cette dernière a par ailleurs déclaré qu’elle espérait cette semaine un «bon accord» avec Donald Trump pour éviter une guerre commerciale entre les deux pays voisins.

Le président américain menace le Mexique et le Canada de taxer à 25 % leurs importations, les accusant de ne pas en faire assez contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine vers les États-Unis.

La menace a été reportée d’un mois au 4 mars après des négociations avec la présidente mexicaine et le premier ministre canadien sortant Justin Trudeau.

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