Le Mexique admet une «collaboration» avec les États-Unis pour des survols de drones

AFP
Les survols de drones américains au-dessus du territoire mexicain font partie d'une «collaboration» de plusieurs années entre les deux pays, a déclaré mercredi la présidente Claudia Sheinbaum, en réponse à des informations du New York Times.
«Il n'y a rien d'illégal, ce qu'il y a, c'est une collaboration et une coopération qui existent depuis de nombreuses années, ce n'est pas récent», a assuré la dirigeante lors de sa conférence de presse habituelle.
«Souvent, c'est à la demande ou, plutôt, toutes les fois, c'est à la demande du gouvernement du Mexique», a précisé la gouvernante de gauche.
Selon The New York Times, Washington a intensifié les vols secrets de drones au-dessus du Mexique à la recherche de laboratoires de fentanyl, dans le cadre de la campagne du président américain Donald Trump contre les cartels de la drogue.
Toutes les informations collectées sont partagées avec des responsables mexicains, a rapporté le journal, ajoutant que le programme clandestin avait commencé sous le mandat du prédécesseur de Donald Trump, Joe Biden, mais n'avait pas été révélé.
Trafic de drogue
La question de la lutte contre le trafic de drogue et l'immigration clandestine du Mexique vers les États-Unis est au cœur de la relation entre les deux pays depuis l'investiture de Donald Trump le 20 janvier.
Le président américain a suspendu début février pour un mois sa menace de taxer les importations mexicaines à 25% après que le Mexique a déployé 10 000 militaires le long de la frontière de 3 100 km.
Depuis, le gouvernement Sheinbaum a multiplié les annonces d'arrestations de narcotrafiquants et de saisies de stupéfiants.
Mardi, les forces de sécurité mexicaines ont saisi 4.700 litres de méthamphétamine liquide dans la ville de Culiacan (Sinaloa, nord-ouest), bastion du cartel du même nom, dans ce qui a été qualifié par le gouvernement de «plus grande» saisie de l'administration actuelle.
Peu après sa prise de fonction, Donald Trump a signé un décret pour classer les cartels mexicains sur une liste noire des organisations terroristes.
Le républicain a affirmé mardi qu'il avait «une très bonne relation avec le Mexique», mais que le pays était «en grande partie contrôlé par les cartels».
«Nous ne sommes pas d'accord», lui a répondu Mme Sheinbaum mercredi.