Publicité
L'article provient de TVA Nouvelles
Justice et faits divers

Montréal : le meurtrier d’une ado veut être libéré plus tôt

Photo d'archives, Amélie St-Yves
Partager

TVA Nouvelles

2021-08-08T01:10:09Z
Partager

En 2006, Sébastien Simon a été reconnu coupable du meurtre de Brigitte Serre, une adolescente de 17 ans.

Après avoir passé 15 années derrière les barreaux, le meurtrier souhaite maintenant être libéré 10 ans avant la fin de sa peine, rapporte Global News.

• À lire aussi: Pas de sorties pour le meurtrier de Brigitte Serre

• À lire aussi: Des parents ne veulent pas témoigner par téléphone

• À lire aussi: Le meurtrier de sa fille doit rester en taule

Alors qu’il était âgé de 18 ans, Sébastien Simon avait plaidé coupable de meurtre avec préméditation. Sa victime, Brigitte Serre, avait été poignardée à 72 reprises.

À deux reprises, en 2019 et 2020, le meurtrier a demandé d’avoir droit à des sorties surveillées afin de rendre visite à sa femme, qu’il a épousée durant son incarcération.

Ses demandes ont été rejetées à chaque fois, à la suite du témoignage des proches de Brigitte Serre, qui ont dû expliquer comment ce meurtre les avait anéantis.

Sébastien Simon a prévu présenter une nouvelle demande à la fin du mois d’août.

Une clause «lueur d’espoir»

Selon des informations obtenues par Global News, le meurtrier fera une autre requête le 10 septembre.

En effet, Sébastien Simon souhaite faire appel à la clause «lueur d’espoir». Cette dernière permet à une personne condamnée à la prison à vie d’obtenir une libération conditionnelle après 15 ans d’incarcération, plutôt que d’attendre la fin de sa peine.

Cette clause avait été créée en 1976, après l’abolition de la peine de mort au Canada. Le gouvernement Harper l’avait annulée en 2011, mais elle demeure toujours possible pour les meurtriers incarcérés avant 2011.

La professeure de droit à l’Université de la Colombie-Britannique, Debra Parkes, explique que la clause «lueur d’espoir» peut être invoquée lorsqu’un détenu n’a aucun espoir d’aller mieux. Dans certains cas, ces personnes peuvent être difficiles à gérer dans un milieu carcéral.

Sébastien Simon doit maintenant convaincre un juge et un jury, puis un comité de libération conditionnelle, s’il souhaite sortir de prison dix ans avant la fin de sa peine.

D’après la professeure Debra Parkes, 76% des personnes qui demandent une libération hâtive l’obtiennent.

La famille de Brigitte Serre se dit outrée et accablée par cette nouvelle démarche judiciaire.

«Je crois que certaines personnes peuvent être réhabilitées, mais quand vous massacrez quelqu’un et que vous le poignardez 72 fois, je ne crois pas que 15 années de prison sont suffisantes», a déclaré la belle-mère de la victime, Darlene Ryan.

Publicité
Publicité