Le meurtre de Valérie Leblanc résolu 14 ans plus tard
Le Service de police de la Ville de Gatineau en a fait l’annonce en conférence de presse

Valérie Gonthier
La famille de Valérie Leblanc peut souffler un peu: 14 ans après le meurtre sordide de la jeune étudiante de 18 ans, la police de Gatineau a annoncé qu’un suspect a enfin été arrêté.
Le 23 août 2011, Valérie Leblanc a été retrouvée morte dans un boisé derrière le Cégep de l’Outaouais, à Gatineau.
Sa famille était depuis dans le néant. Mardi, l’enquête a connu un développement majeur: la police de Gatineau a annoncé l’arrestation d’un suspect.
Stéphane Rivard, de Gatineau, fera face à une accusation de meurtre prémédité, a-t-on annoncé en conférence de presse. L’homme de 51 ans était «connu du service» de police, selon les autorités, mais il ne possède aucun antécédent criminel.
«Nous espérons que cette annonce apporte confort et sérénité [à la famille] après tant d’années d’attente, d’incompréhension et de doutes», a dit le directeur du Service de police de la Ville de Gatineau (SPVG), Simon Fournier.
Corps brûlé
Rappelons que le corps de Valérie Leblanc avait été brûlé et portait des marques de violence. Un groupe d’étudiants avaient manipulé la dépouille, croyant qu’il s’agissait d’un mannequin de plastique.

Les jeunes avaient altéré la scène de crime, nuisant ainsi au travail d’enquête.
Ce meurtre avait suscité l’indignation partout au Québec en raison de sa violence et de son caractère incompréhensif.
Selon le rapport préliminaire du coroner, le décès de la jeune de 18 ans était lié à un traumatisme crânien, produit à l’aide d’un objet contondant.
Un portrait-robot d’un témoin important avait été diffusé peu après le meurtre sordide. La famille de Valérie Leblanc avait toutefois dénoncé l’enquête policière qui piétinait.

En 2021, le SPVG disait avoir reçu et traité 2200 informations provenant du public, sans qu’aucun suspect ne soit arrêté.
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Grâce aux avancées
C’est notamment grâce à «l’évolution des techniques d’enquête», maintenant plus «efficaces», que les policiers ont enfin pu identifier cet individu et procéder à son arrestation.
«C’est le résultat de la persévérance de nos équipes, qui ont jamais cessé leurs efforts», a souligné le chef de police Simon Fournier.
Les autorités ont toutefois donné peu de détails sur les moyens déployés pour en arriver finalement à cette arrestation et n’ont pas dévoilé s’il existait un lien entre la victime et le suspect.
Stéphane Rivard doit comparaître mercredi au palais de justice de Gatineau.
– Avec la collaboration d’Erika Aubin et Camille Payant