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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Les huées ont «stimulé» les Américains

Photo MARTIN CHEVALIER
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Photo portrait de Marc de Foy

Marc de Foy

2025-02-16T05:35:00Z
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Matthew Tkachuk l’a dit sans détour après la victoire de Team USA contre Équipe Canada. «Nous sommes venus ici pour passer un message, nous sommes venus pour dire que c’est notre année», a-t-il déclaré.

On l’a très bien senti samedi soir au Centre Bell.

«Il n’y a pas meilleur endroit que le Canada pour se mettre en valeur sur la scène internationale. Ce que nous avons accompli dans cette rencontre est incroyable.

«Vous avez vu des joueurs étoiles faire toutes les petites choses, comme bloquer des tirs et remporter des mises en jeu importantes, qui mènent vers la victoire.

«Je place ce match avec notre triomphe dans la septième rencontre de la finale de la Coupe Stanley l’an dernier comme les deux plus grandes réalisations de ma carrière.»

Pas question de lever le pied

Il ne faut pas mal interpréter les propos de Tkachuk. L’attaquant des Panthers de la Floride sait que ses coéquipiers et lui n’ont encore rien gagné. Mais ils seront difficiles à battre en finale de la Confrontation des 4 nations. Ils sont confiants et en pleine possession de leurs moyens.

Foi de Tkachuk, l’équipe américaine n’entend pas lever le pied face aux Suédois lundi à Boston.

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Quant aux Canadiens, ils auront absolument besoin des trois points que leur rapporterait une victoire contre les Finlandais pour s’assurer de rejoindre les Américains en finale.

Binnington chancelant

Il faudra voir quel gardien Jon Cooper enverra dans la mêlée face à la Finlande. Jordan Binnington a été faible sur les deux buts marqués à ses dépens. Ses déplacements étaient défaillants, il semblait nerveux. Il boxait souvent avec la rondelle.

C’est une grosse décision qui attend Cooper, mais peut-il vraiment persister avec Binnington?

Le temps est venu de donner le filet à Adin Hill.

Pour le meilleur ou pour le pire.

Ne manquait que les Hanson!

Et si on parlait maintenant du début de la rencontre. Il ne fallait pas être devin pour prédire que ce sommet sur glace Canada–États-Unis donnerait lieu à du brasse-camarade. Mais ce que personne n’avait vu venir, c’est que les premières secondes du match se transformeraient en un affrontement rangé digne du film Slap Shot!

Il ne manquait que les frères Hanson.

Après seulement neuf secondes de jeu, trois combats avaient déjà eu lieu, les deux premiers mettant en vedette les frères Tkachuk. Dès la mise en jeu initiale, Matthew invitait Brandon Hagel, un joueur au tempérament plutôt calme, à jeter les gants. Tkachuk en a eu pour son argent, mais ça ne l’a aucunement ralenti.

Lors de la reprise du jeu, son frère cadet Brady s’est frotté au rude Sam Bennett, coéquipier de Matthew avec les Panthers de la Floride. Décision en faveur du capitaine des Sénateurs d’Ottawa.

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Puis, lors d’une mêlée devant le filet canadien, Colton Parayko a calmé les ardeurs de J.T. Miller, dont la portée n’était pas suffisante pour atteindre le grand défenseur des Blues de St. Louis.

Du jamais vu dans un match international!

Tout ça sous les yeux de Georges St-Pierre, qui avait été invité avant la première mise en jeu à motiver une foule qui était déjà survoltée. Le père des Tkachuk regardait tout ça avec un plaisir évident. Lui-même s’était battu avec Claude Lemieux lors d’un match de la Coupe du monde remporté par les Américains.

Huées stimulantes

Eh oui, malgré le message de l’annonceur maison Michel Lacroix à faire montre de respect pendant l’interprétation des hymnes nationaux, les partisans canadiens ont hué le Star-Spengled Banner de toutes leurs forces.

Impolitesse?

Il y a quelqu’un à la Maison-Blanche qui agit de la même façon envers nous.

Les Tkachuk ont-ils voulu venger l’honneur de leur pays?

Sans aucun doute.

«Ces huées nous ont stimulés», a convenu Jake Guentzel d’emblée.

On peut penser que l’Ô Canada sera chahuté avant le match Canada-Finlande à Boston. La foule encouragera les Finlandais comme les Canadiens l’ont fait lorsque la Finlande a affronté les États-Unis, jeudi dernier.

De toute façon, toutes les raisons sont bonnes là-bas pour que les spectateurs scandent USA! USA! USA! Je l’ai entendu je ne sais combien de fois lors de séries entre les Bruins et le Canadien. Comme si les Bruins ne comptaient que des joueurs américains dans leurs rangs.

Maudite politique!

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