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L'article provient de Le Journal de Montréal
Opinions

Le meilleur et le pire de 2025 au Québec

Le premier ministre du Québec et chef de la CAQ, François Legault, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, et le chef libéral, Pablo Rodriguez
Le premier ministre du Québec et chef de la CAQ, François Legault, le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, et le chef libéral, Pablo Rodriguez Photos AFP, Stevens LeBlanc et La Presse canadienne
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Photo portrait de Joseph Facal

Joseph Facal

2025-12-22T16:30:00Z
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Tradition oblige, c’est le moment des bilans.

Quoi retenir de 2025 sur la scène politique québécoise?

Je commence par mon moment le plus loufoque.

J’ai l’embarras du choix.

Loufoque

Spontanément, j’ai pensé au député de Québec solidaire (QS) Haroun Bouazzi, qui lance que l’Assemblée nationale présente quotidiennement les cultures des immigrants comme étant problématiques.

Outrés, tous les députés lui tombent sur la tomate, y compris ceux de son propre parti, qui sont pourtant prompts à voir du racisme partout.

Mais les militants de QS, quant à eux, se rangent derrière le trublion Bouazzi!

Sublime! Ils illustrent par l’absurde tout ce qui ne va pas avec QS.

Puis, j’ai réalisé que cet épisode s’était déroulé à la fin de 2024.

Mais subitement, un autre incident fit irruption dans ma pauvre cervelle.

On découvre donc qu’au Parti libéral du Québec (PLQ), les brownies ne sentiraient pas exactement le chocolat.

Divers acteurs décident d'y voir clair ou sont mandatés pour le faire.

L’Unité permanente anticorruption annonce carrément une enquête criminelle.

Des libéraux éminents demandent le départ de Pablo Rodriguez, qui nous sert, sur une base quotidienne, une très convaincante imitation du chevreuil qui voit arriver un dix-huit roues.

Et c’est le moment que choisit la coprésidente de la campagne de M. Rodriguez, la députée Michelle Setlakwe, pour laisser tomber qu’il n’y a pas de «problème de perception» dans la population au sujet du paiement d’un montant forfaitaire de 1000$ à des bénévoles ayant chacun donné 500$ au futur chef pendant sa course.

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Pas de problème? Euh, comment dire?

Allô, madame, ici la Terre. Aidez-la... quelqu’un. Ça presse.

Triste

Le moment le plus triste de 2025?

Je vous donne le choix parmi deux.

Après des mois à dire qu’il tiendrait tête aux médecins, non seulement François Legault s’écrase et suspend la loi 2, mais il se dit ouvert à les payer encore plus.

Mais vous préférerez peut-être ces fois où François Legault, souverainiste depuis l’adolescence, a repris le discours fédéraliste 100% pur jus qu’aurait pu tenir un Jean Chrétien.

Douloureux, vous dis-je.

Étonnant

Le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, de son côté, livre des propos trop carrés sur l’attitude d’une bonne partie de notre colonie artistique face à l’argent d’Ottawa.

Tout le monde lui tombe dessus. Il s’excuse sur la forme, mais pas sur le fond.

Les jours passent et son propos recadré fait son petit bonhomme de chemin.

Dans La Presse, Marie-France Bazzo tutoie ainsi le chef péquiste:

«En amenant la conversation sur TON terrain, celui de la dénonciation du flou qui entoure les organisations culturelles financées par deux ordres de gouvernement, tu recadres automatiquement le discours sur la culture québécoise. Calmement, tu assumes le conflit — car il y a conflit —, et ça te positionne comme étant un défenseur de la culture d’ici. C’est une posture intègre. Courageuse, même.»

Je ne saurais mieux dire.

Et vous, votre meilleur et votre pire? Ça m’intéresse.

Je souhaite un joyeux Noël à tous nos lecteurs.

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