«Le meilleur attaquant sur la patinoire»

Anthony Martineau
Sean Farrell en avait déçu plusieurs lors du camp des recrues qui se déroulait la semaine dernière du côté de Buffalo. On le trouvait timide, peu assuré dans ses duels pour la rondelle et on ne le voyait pas beaucoup offensivement non plus.
Mais depuis le début du camp d’entraînement régulier, c’est le jour et la nuit. Le jeune homme est partout sur la glace et la quasi-totalité de ses actions se transforme en succès instantané. On revoit le joueur qui a survolé la NCAA l'an dernier.
Brillant lors des deux premières journées, Farrell a été encore plus épatant samedi matin. À l’occasion du premier match intra-équipe disputé sur le coup de 9h, il a carrément été le meilleur attaquant sur la patinoire.
En vidéo principale, je vous explique ce qui me rend si élogieux à l’endroit du jeune attaquant et je vous présente aussi mes autres coups de cœur de la première joute du jour. Parmi ceux-ci : un duo (ou trio, qui sait?) que j’aimerais voir intact pour encore longtemps.
Slafkovsky: de mieux en mieux, mais...
Le deuxième match du jour mettait notamment en vedette Juraj Slafkovsky et vous avez été plusieurs, sur les réseaux sociaux à me demander une analyse de son rendement, en ce début de camp.
Personnellement, j'ai trouvé que son duel d'aujourd'hui était son meilleur de la semaine.
Slafkovsky a davantage touché la rondelle que lors des deux derniers jours et il a su la protéger avec assurance. J'ai aussi beaucoup aimé le fait qu'il se soit posté près du filet à quelques reprises. Il jouait pour marquer. L'imposant Slovaque s'est également replié avec vigueur quand la situation le demandait. Enfin, il a réalisé quelques entrées de zone intéressantes.
Mais tout n'est pas rose.
J'aimerais voir davantage d'explosion, de mobilité lorsqu'il transporte la rondelle. Il semble aussi chercher son souffle rapidement.
Je sais qu'il a travaillé sérieusement sur ces deux facettes, cet été. Et je pense que s'il parvient à les améliorer encore davantage, il deviendra très dangereux, car il dispose déjà d'intéressants atouts (tir, vision du jeu, protection de rondelle). Et comme Martin St-Louis nous l'a rappelé ce matin, Slafkovsky n'a pas beaucoup joué l'an dernier.
J'ajouterais aussi qu'il n'a que... 19 ans. Une bouchée à la fois, comme on dit.
Ci-bas, mon analyse complète du deuxième affrontement de la journée, alors que plusieurs «joueurs de l'ombre» ont bien paru, et les commentaires de l'entraîneur-chef Martin St-Louis.