Le «masculinisme» qu’on refuse de voir
Le «masculinisme» n’a pas de couleur!


Richard Martineau
Il y a quelques jours, j’ai lu un texte d’une féministe québécoise sur la série britannique Adolescence, qui fait tant parler depuis quelques jours.
Si tant de jeunes hommes sont attirés par le masculinisme, disait cette militante, c’est à cause des influenceurs misogynes comme Andrew Tate.
La «manosphère».
Les «célibataires involontaires».
La culture machiste.
Le patriarcat.
Et les conférenciers «réactionnaires» comme Jordan Peterson.
Aucun mot sur l’islamisme.
Comme si le «masculinisme» et la misogynie n’étaient que des phénomènes occidentaux.
L’ANGLE MORT
Je reviens à ma chronique d’hier: pourquoi, lorsqu’on parle de racisme, on oublie de dire que ce poison est présent dans toutes les communautés ethnoculturelles?
Idem pour la misogynie.
À entendre certains, seuls les Blancs seraient misogynes et antifemmes.
Et les imams radicaux qui répètent à leurs ouailles que les femmes sont inférieures aux hommes? Ils ne sont pas misogynes, eux?
Ces pères qui obligent leurs jeunes filles à se voiler? À cacher leur féminité? Et qui battent leurs adolescentes dès qu’elles ont le malheur de vouloir vivre «à l’occidentale», de sortir, de fréquenter des jeunes hommes, de danser, de chanter, de se promener, cheveux au vent?
Ils ne sont pas aussi dangereux et toxiques que tous les Andrew Tate de la planète?
Bizarre, mais chaque fois que je lis un texte sur le masculinisme, on ne parle jamais de ce masculinisme-là.
Qui se porte très bien, merci.
Et qui est véhiculé par des conférenciers islamistes qui remplissent régulièrement des salles et qu’on accueille à bras ouverts.
J’imagine qu’on ne dit rien sur ce masculinisme-là, de peur de passer pour «racistes».
Les seules victimes qui méritent d’être défendues par nos valeureux militants de gauche sont les jeunes filles blanches.
Les autres, les jeunes filles iraniennes, afghanes, bengalies et arabes écrasées et dominées par leur religion, on les abandonne.
Dire que ces «guerriers de la justice sociale» se disent antiracistes.
Faites-moi rire.
Ils ne dénoncent que le masculinisme blanc.
DES «CRIMES D’HONNEUR»
Vous souvenez-vous des sœurs Shafia?
Le 30 juin 2009, trois jeunes filles originaires d’Afghanistan (Zainab Shafia, 19 ans, Sahar Shafia, 17 ans, et Geeti Shafia, 13 ans) ont été retrouvées mortes noyées dans une écluse du canal Rideau, à Kingston.
Elles avaient été assassinées par leur père et leur frère.
Pourquoi?
Parce qu’elles voulaient se libérer du joug de leur religion.
La première femme du père (Rona Amir Mohamed, 50 ans) a aussi été noyée.
Savez-vous comment on a appelé ça?
Un «crime d’honneur».
«Arrêtez de dire que les femmes qui se font tuer par leur mari jaloux sont victimes d’un crime passionnel, disent – avec raison – les féministes. Un crime passionnel, ça n’existe pas. C’est un meurtre, point.»
Eh bien, même chose pour les «crimes d’honneur».
Ce sont des meurtres.
Pas besoin de cacher l’horrible réalité sous un vocable «romantique».
Il n’y a aucune passion dans un «crime passionnel», et aucun honneur dans un «crime d’honneur».
Chaque jour, à travers le monde, des femmes se font tuer par des crinqués religieux.
Si c’est pas du masculinisme, c’est quoi?
À quand une série Adolescence qui se déroule dans une famille musulmane?