Le marché immobilier québécois bat des records

Tandis que l’Ontario et la Colombie-Britannique voient le prix moyen des maisons et les ventes baisser fortement, le Québec connaît une hausse continue, rapporte le Globe and Mail.

• À lire aussi: Des syndiqués de la construction résidentielle font fermer les chantiers

• À lire aussi: Les profits des banques canadiennes en hausse: «Un bon signal pour notre économie»

À l’échelle nationale, le prix moyen des maisons a reculé de 3,9% en un an, le prix de référence MLS (une base de données utilisée par les courtiers) a chuté de 3,6%, et les ventes désaisonnalisées ont plongé de 7,5%. Cette baisse est principalement attribuable à une perte d’élan en Ontario et en Colombie-Britannique, où les prix sont revenus au niveau de 2021.

Par contre, le Québec et la Nouvelle-Écosse affichent des hausses record à la fois du prix moyen et du prix de référence. Au Québec, le prix de référence a augmenté de 9,2%.

• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission d’Isabelle Maréchal, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

Le marché immobilier québécois se distingue par sa vigueur, soutenue malgré une conjoncture économique tendue.

Le taux de chômage dans la province atteint 6%, un taux comparable à celui de la Colombie-Britannique (6,2%) et bien inférieur à celui de l’Ontario (7,8%), ce qui suggère que l’accessibilité au logement est un facteur déterminant.

En effet, bien que les revenus médians bruts soient similaires dans plusieurs provinces (entre 45 300$ et 47 700$), le prix des maisons en Ontario et en Colombie-Britannique est de 55% à 85% plus élevé qu’au Québec et en Alberta. Ce déséquilibre freine la demande dans les provinces les plus chères, tandis que le Québec reste plus abordable.

Autre donnée marquante: le Québec est la seule province où les transactions immobilières ont augmenté (+10% sur un an), contrairement à l’Ontario (-20,2%) et à la Colombie-Britannique (-14,6%), où vendeurs et acheteurs hésitent à passer à l’action.