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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Le magicien de Bianca Andreescu

Le préparateur physique Abdul Sillah a transformé le corps de la Canadienne

En attendant son match de deuxième tour jeudi contre la Kazakhe Elena Rybakina, 17e favorite à Wimbledon, Bianca Andreescu, 56e mondiale, a travaillé mercredi avec son préparateur physique, Abdul Sillah.
En attendant son match de deuxième tour jeudi contre la Kazakhe Elena Rybakina, 17e favorite à Wimbledon, Bianca Andreescu, 56e mondiale, a travaillé mercredi avec son préparateur physique, Abdul Sillah. Photo Mathieu Boulay
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Photo portrait de Mathieu Boulay

Mathieu Boulay

2022-06-30T00:55:23Z
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LONDRES | Bianca Andreescu estime qu’elle est dans la meilleure forme physique de sa vie. Pour la première fois depuis longtemps, elle n’est pas ennuyée par une blessure lorsqu’elle se présente sur le terrain. 

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Elle doit son excellente condition à son préparateur physique Abdul Sillah. Ce dernier est reconnu pour avoir travaillé avec plusieurs joueuses de renom comme Serena Williams, Naomi Osaka et Sloane Stephens. 

L’équipe d’Andreescu l’a contacté l’an dernier pour obtenir ses services. 

« J’ai décidé d’accepter sa proposition parce que j’aime bien les athlètes qui sont négligés dans leur sport, a expliqué Sillah, mercredi. J’ai souvent une vision différente que les athlètes ont d’eux-mêmes. 

« J’aime pouvoir les amener au plus haut niveau. C’est plaisant de les voir franchir les étapes jusqu’à la terre promise. »

Souvent sur la touche

Avec Andreescu, il savait très bien dans quoi il s’embarquait. 

« Ma principale préoccupation était de comprendre pourquoi elle était si souvent blessée, a précisé Sillah. J’ai aussi fait une évaluation psychologique pour savoir où elle se situait. Ça m’a permis de déterminer mon approche et la façon que j’allais communiquer avec elle.

« À ce niveau, tu ne peux rien leur enseigner de nouveau. Le plus gros défi est de les motiver à performer au meilleur de leurs habiletés. Si un athlète s’améliore de 1 %, il le fera surtout au niveau mental. »

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Une volonté testée

Avant de revenir au jeu en avril dernier, Andreescu a fait un camp de huit semaines avec Sillah. L’Américain a forcé la Canadienne à repousser ses limites.

« Abdul est dur avec moi, mais de la bonne façon, a mentionné Andreescu. J’ai pleuré trois fois après une session. Ce n’était pas plaisant, mais en même temps, c’était très satisfaisant. 

« C’est le type de moment qui te rend plus forte. Ça vaut la peine. »

Elle a été testée à plusieurs reprises, mais elle a bien répondu aux exigences de Sillah. Elle a notamment fait des entraînements au petit matin. 

« Mon boulot est de la forcer à se poser des questions au sujet de sa carrière, a précisé le préparateur physique. Si c’est ce que tu veux, voici ce que ça prend. Si ce n’est pas le cas, cette carrière n’est pas pour toi.

« Quand elle prend la décision de mettre les efforts, tout devient plus facile. C’est une question de discipline. Si tu n’as pas ça, tu ne peux rien réussir.

« Ce n’est pas pour moi que tu le fais, mais pour atteindre tes objectifs. C’est un contrat que tu as signé avec toi-même il y a plusieurs années. »

Habitudes alimentaires

Le corps de la championne des Internationaux des États-Unis en 2019 est transformé. C’est visible à l’œil nu. 

« Chaque athlète est une machine de performance. Il faut savoir à quelle catégorie de poids elle appartient pour qu’elle soit au sommet de sa forme. Je ne crois pas à une perte de poids. Il fallait plutôt affiner son corps et se concentrer sur le taux de gras. »

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Andreescu a aussi changé ses habitudes alimentaires. Elle a notamment laissé tomber les aliments à forte teneur en sodium. 

Grâce aux Williams 

Sillah a bâti sa notoriété grâce à sa première cliente : Serena Williams. 

« J’ai commencé à travailler avec elle à l’université de Stanford, a-t-il raconté. Après, il y a eu un effet boule de neige. C’était ma première joueuse de tennis. 

« J’ai beaucoup appris au contact de son père Richard qui est devenu mon mentor. Plusieurs choses que j’enseigne aujourd’hui viennent de lui.

« Il m’a appris à enseigner en étant positif, peu importe ce qui arrive. »

Sillah a réussi à amener Williams et Naomi Osaka au sommet. Est-ce qu’il réussira le même tour de force avec Andreescu ?

C’est entre les mains de la joueuse.

Les échos du Big Ben

Des yeux partout

Photo Mathieu Boulay
Photo Mathieu Boulay

J’ai vécu une première en carrière mardi. J’ai dû surveiller et analyser trois rencontres en même temps. Félix Auger-Aliassime, Bianca Andreescu et Denis Shapovalov disputaient leurs matchs de premier tour sur des terrains différents. Avec la collaboration de mes collègues, j’ai pu avoir trois écrans différents pour regarder les Canadiens en action. Une autre sorte de sport. 

De la foi et de la chance

Photo Mathieu Boulay
Photo Mathieu Boulay

Les conducteurs des navettes (photo) de Wimbledon sont tous sympathiques. Un de ceux-là m’a parlé de la conduite automobile à Londres pendant qu’un véhicule lourd se dirigeait droit devant nous : « Ici, en Angleterre, c’est 50 % de foi et 50 % de chance quand nous conduisons ! » Il n’a pas tort. Les conducteurs londoniens sont des maîtres du slalom entre les voitures. 

Quelle pression ?

Quand on fait notre revue de presse quotidienne des médias londoniens pour Wimbledon, on constate une chose : la pression exercée sur les joueurs de soccer n’a rien à voir avec celle mise sur les joueurs du Canadien. Les gestes des grandes vedettes sont scrutés à la loupe. Une star qui est prise en photo avec un sac d’une autre formation devient une manchette instantanée. 

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