Billboard consacre le Festival d'été de Québec parmi les plus grands festivals d'Amérique du Nord

Sarah-Émilie Nault
Le prestigieux magazine américain Billboard classe le Festival d’été de Québec comme «l’un des festivals les plus importants de l’Amérique du Nord».

Selon la publication américaine qui se consacre à l'industrie du disque et qui est reconnue pour être une référence en matière de musique, la force de ce festival né à Québec réside dans sa capacité à attirer régulièrement des spectateurs de 90 000 personnes ou plus par soir, pour des artistes comme Rod Stewart, Avril Lavigne et Benson Boone. Un chiffre qui place le FEQ au sommet des festivals nord-américains.

À titre d’exemple, le renommé festival Coachella à Indio, en Californie, atteint un maximum de 125 000 personnes par jour et se déroule sur six jours au total (soit deux week-ends de trois jours), ce qui fait un total d’environ 750 000 admirateurs. Le magazine précise toutefois que ce sont les mêmes 125 000 spectateurs qui assistent au festival pendant trois jours chaque week-end, ce qui porte le nombre à près de 250 000 spectateurs.

Pour le Festival d’été de Québec, on estime que les 140 000 billets disponibles sont achetés en une seule journée, certains blocs de billets s’envolant en quelques secondes.
La grande majorité de ces billets, environ 125 000, sont vendus en billets d’admission générale pour 165$, ce qui donne accès à onze soirées de musique sur trois scènes, dont la fameuse scène principale, qui se trouve sur les plaines d’Abraham.

Dans son article publié la semaine dernière, Billboard insiste aussi sur l’hospitalité et l’accueil chaleureux légendaires dont font preuve les «habitants de la capitale francophone du Québec» envers les visiteurs et les groupes participant au Festival d’été de Québec.
• Regardez aussi ce podcast vidéo tiré de l'émission de Francis Gosselin, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :
Esprit de communauté
La culture du partage de bracelets est un autre aspect positif évoqué par Billboard. Les festivaliers sont en effet invités à prêter leurs bracelets à leurs amis. L’objectif est de conserver les bracelets dans la communauté et d’éviter qu’ils se retrouvent sur des sites de vente de billets secondaires et de voir ainsi leurs prix gonflés. Le tout en s’assurant de porter le nombre de visiteurs du festival entre 300 000 et 400 000 personnes chaque année.

Les organisateurs affirment également que la force du FEQ va au-delà de l’aspect économique et provient de ce que les fans considèrent comme la tête d’affiche officieuse de longue date du FEQ: la ville de Québec elle-même, charmante avec ses rues pavées, sa beauté architecturale, ses parcs et sa scène culinaire animée.
«Où ailleurs peut-on voir Rod Stewart jouer sur un champ de bataille ou voir un nouveau groupe se produire à quelques mètres des marches du parlement?» demande le directeur général Nicolas Racine, qui est également PDG et président de BLEUFEU, l’organisateur du festival.
«Nous sommes un festival urbain, et les restaurants et les hôtels d’ici réalisent une grande partie de leur activité annuelle pendant le festival. Cela fonctionne parce que les admirateurs aiment venir à Québec, ils aiment notre présentation et ils aiment les artistes que nous présentons chaque année», poursuit-il.

Ce large public, combiné aux dizaines de millions de dollars que le festival génère grâce à la vente de billets et aux revenus générés par les commandites et les subventions gouvernementales, fait du FEQ un moteur de l’industrie musicale, a expliqué Louis Bellavance, directeur de la programmation du festival depuis 2011, au magazine Billboard.
Ainsi, en termes de nombre de spectateurs, de ventes de billets et de puissance économique, le FEQ se classe facilement parmi les 10 festivals les plus importants et les plus rentables d’Amérique du Nord, assure Billboard.

Une large reconnaissance
« On est super heureux de cela. On a eu la chance d’avoir ce journaliste très influent de Billboard qui est venu passer quelques jours avec nous depuis Los Angeles. À voir son papier, il a beaucoup aimé et on est bien heureux de cette reconnaissance », explique le directeur de la programmation du Festival d’été, Louis Bellavance au Journal.
C’était la première fois qu’un journaliste américain de ce prestigieux magazine musical venait États-Unis pour couvrir le festival « avec son regard américain ». Celui-ci a visité tous les sites du festival et a pris le temps de découvrir la ville et le Vieux-Québec.
« Il a bien compris ce qui se passe à Québec et il a été capable de donner le goût aux gens de venir et aux gens de l’industrie de s’y intéresser encore plus, avec une reconnaissance qui est un peu plus large. Cela peut juste être positif pour la suite », ajoute le programmateur qui a reçu beaucoup d’échos d’agents américains avec qui il travaille à la suite de la publication de ce papier.
Louis Bellavance se dit particulièrement heureux de la façon dont a été présenté leur modèle d’affaires. « Je trouvais le fun qu’il voit très clairement tout ce qu’on fait pour lutter contre la revente et avoir un modèle différent et innovant », ajoute-t-il.