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L'article provient de TVA Nouvelles
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Le Liban redoute le risque d’une «nouvelle guerre» avec Israël

AFP
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2025-03-22T10:43:02Z
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Les dirigeants libanais ont dénoncé samedi une agression israélienne «continue» contre le Liban et lancé une mise en garde contre le risque d’une «nouvelle guerre», après l’annonce par Israël de tirs sur son territoire, auxquels le pays a riposté.

Un accord de cessez-le-feu a mis fin le 27 novembre à deux mois de guerre ouverte entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais qui avait ouvert un front contre Israël en solidarité avec le mouvement islamiste palestinien Hamas au début de la guerre dans la bande de Gaza en octobre 2023.

Le cessez-le-feu tient globalement, malgré des accusations mutuelles de violations répétées, l’armée israélienne menant régulièrement des frappes dans l’est du Liban et dans le sud, où elle a maintenu des troupes dans cinq positions stratégiques frontalières du nord d’Israël.

«Ce qui s’est passé aujourd’hui dans le sud, et qui se poursuit depuis le 18 février, constitue une agression continue contre le Liban et un coup porté au projet de sauvetage dont les Libanais sont convenus», a déclaré le président de la République Joseph Aoun, selon le compte de la présidence dans X.

Trois roquettes ont été tirées samedi du Liban vers le nord d’Israël, mais elles ont été interceptées par l’aviation israélienne, selon l’armée israélienne.

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L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat, mais au Liban, l’agence de presse officielle (ANI) a indiqué que des avions israéliens avaient survolé le sud du Liban et que des missiles d’interception avaient explosé au-dessus de cette région.

L’ANI a ensuite fait état de tirs d’artillerie israéliens sur différents villages frontaliers et d’opérations de ratissage à l’arme automatique.

Condamnant «les tentatives d’entraîner le Liban dans un nouveau cycle de violence», M. Aoun a appelé «les forces concernées dans le sud, notamment le comité de surveillance» de l’accord de trêve et l’armée, à «contrôler toute violation ou négligence qui pourrait menacer la nation dans ces moments délicats» et demandé l’ouverture d’une enquête.

De son côté, le premier ministre, Nawaf Salam, a alerté l’opinion contre le risque d’une reprise des opérations militaires à la frontière sud, «soulignant que cela pourrait entraîner le pays dans une nouvelle guerre, aux conséquences désastreuses pour le Liban», selon son bureau de presse.

Il a ajouté qu’il avait contacté le ministre de la Défense «afin de garantir que seul l’État ait le pouvoir de décider de la guerre et de la paix».

Le Hezbollah est sorti très affaibli de sa dernière guerre contre Israël qui a dévasté des pans entiers du pays, et sa direction a été largement décimée.

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