Le leadership ontarien en francophonie

Québécoise d’origine, j’ai grandi et étudié en français à Montréal. L’élection de mon père en tant que premier ministre du Canada est en grande partie redevable à l’appui de la population québécoise. Nous nous sommes alors installés à Ottawa et c’est là que mon appartenance ontarienne a pris racine. C’est aussi là que mon attachement profond envers cette deuxième communauté francophone en importance au pays s’est développé, et j’en suis fière.

La volonté de bâtir une Ontario plus prospère et plus inclusive n’a cessé de grandir en moi. Animée par la ferme volonté de défendre les intérêts de notre communauté, j’ai donc fait le choix de l’engagement politique en 2018.

Au lendemain de mon élection et dès la formation de son premier gouvernement, le premier ministre Doug Ford m’a confié la responsabilité des Affaires francophones. Depuis, son appui indéfectible envers la francophonie ontarienne n’a jamais fait défaut.

Apports

Les défis n’ont pas manqué au fil des sept dernières années. Avec une vision claire et une reconnaissance profonde du caractère unique et dynamique de notre francophonie, le gouvernement a su faire des choix courageux et structurants pour la renforcer.

Depuis notre arrivée, le budget du ministère des Affaires francophones a doublé. Nous avons modernisé la Loi sur les services en français. Quant au financement du Programme d’appui à la francophonie ontarienne (PAFO), celui-ci a triplé, particulièrement grâce à une étroite collaboration avec le gouvernement fédéral. Ces gestes forts traduisent une volonté claire: outiller les communautés francophones de tout l’Ontario pour qu’elles s’épanouissent pleinement.

Dans le domaine de l’éducation, nous avons mis en œuvre un principe fondamental: la gouvernance par et pour les francophones, notamment au niveau postsecondaire. Avec une immense fierté, nous avons contribué, en novembre 2021, à l’ouverture des portes de l’Université de l’Ontario français (UOF), fruit d’une entente historique conclue entre notre gouvernement et celui du Canada.

L’économie est au cœur de notre vision. En 2021, nous avons lancé la Stratégie de développement économique francophone, qui a mené à la création de la Fédération des gens d’affaires francophones de l’Ontario (FGA). Cet organisme soutient l’entrepreneuriat francophone et met en valeur les retombées du bilinguisme: selon le rapport annuel du ministère des Affaires francophones que j’ai déposé le 4 juin dernier, les travailleurs bilingues en Ontario gagnent en moyenne 10 600 dollars de plus par année que leurs collègues unilingues anglophones. La langue française est bien plus qu’un héritage: c’est un atout économique.

Engagement

Tant sur la scène nationale que sur la scène internationale, l’Ontario se démarque par son leadership. En plus de notre engagement au sein du Conseil des ministres sur la francophonie canadienne, une étroite collaboration caractérise nos relations avec le Québec. Nous avons également signé une déclaration conjointe avec le Nouveau-Brunswick, et le travail se poursuit également avec les autres provinces dans l’atteinte d’objectifs communs. À l’échelle internationale, notre voix porte. La présence de l’Ontario est remarquée dans les instances de la Francophonie, notamment grâce aux liens solides que nous avons tissés avec la France et la région Wallonie-Bruxelles.

Depuis 2018, nous avons travaillé sans relâche et il reste beaucoup à accomplir. L’Ontario nourrit l’ambition d’une francophonie canadienne toujours plus forte et rayonnante. Forts de cette volonté, nous allons continuer d’assumer un leadership affirmé dans ce dossier.

Forte de sa résilience légendaire et de son énergie contagieuse, la francophonie ontarienne est, aujourd’hui plus que jamais, un vecteur de croissance et de stabilité, notamment face aux bourrasques du climat international incertain. Fier du bilan porteur qui est le sien, notre gouvernement demeure engagé à poursuivre ce travail — pour l’unité, pour l’avenir, pour la francophonie canadienne.

Caroline Mulroney Ministre des Affaires francophones et présidente du Conseil du Trésor de l’Ontario