Le Kraken à la recherche de buts


Jonathan Bernier
Avant qu’ils n’explosent avec cinq des six buts inscrits contre les RedWings, c’était la sécheresse quasi totale pour les attaquants du Canadien. Chez le Kraken, on vit une situation similaire depuis le début de la campagne.
En six rencontres, la nouvelle formation de la LNH n’a fait bouger les cordages qu’à 13 occasions. Là-dessus, Jared McCann et Brandon Tanev, chacun avec trois, ont pratiquement marqué la moitié des buts de l’équipe.
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Jordan Eberle, Jaden Schwartz, Joonas Donskoi et Yanni Gourde, de qui l’on attend une production régulière, n’ont toujours pas touché la cible.
« On n’est pas rendus au point où c’est devenu inquiétant. Oui, la rondelle n’entre pas dans le filet adverse. Mais quand tu obtiens des occasions, ça veut dire que tu fais de bonnes choses. Si on continue de pousser dans ce sens-là, ça va aller de mieux en mieux », a dit Gourde au terme de l’entraînement du Kraken, lundi.
Pas seulement se défendre
Pour espérer un déblocage, il faudra que le club de Seattle passe un peu plus de temps en territoire adverse. Pour l’instant, il semble beaucoup occupé à repousser les attaques adverses.
« Avoir la mentalité de vouloir bien jouer défensivement d’abord, c’est une bonne façon de voir les choses et de bâtir l’organisation. C’est souvent la recette des équipes qui gagnent des championnats », a soutenu le Québécois.
Il sait évidemment de quoi il parle. Après tout, il est double vainqueur de la coupe Stanley. Cependant, plus du tiers des équipes du circuit Bettman ont au moins un attaquant qui a déjà décoché au moins 20 tirs au but. Chez le Kraken, Eberle domine cette colonne avec 13.
« J’ai raté une tonne d’occasions. C’est la même chose pour plusieurs gars au sein de cette équipe, a soutenu Eberle, un abonné aux saisons de 20 buts et plus. Parfois, il ne faut qu’un but pour que tout s’ensuive. D’ailleurs, la majorité des buteurs fonctionnent par séquence. »
On croirait entendre Dominique Ducharme.
Pression motivante
Si l’on inclut les défaites durant lesquelles l’adversaire a conclu la soirée en marquant dans un filet désert, le Kraken a subi quatre de ses cinq revers par la marge d’un but. Quand on dit que l’écart est mince dans la LNH...
« Un but de plus ici et là et notre fiche serait bien meilleure que ce qu’elle n’indique présentement [1-4-1] », a fait remarquer Eberle, qui soutient ne pas s’en faire de la pression, même s’il est l’un sur qui compte beaucoup son entraîneur Dave Hakstol. « Je ressens cette pression depuis le premier match, a confié l’ancien des Islanders de New York et des Oilers d’Edmonton. Et cette pression est bonne. Tu veux être celui vers qui ses coéquipiers se tournent quand ils ont besoin d’un but. C’est certain que c’est un lent départ, mais ça finit toujours par s’égaliser à la fin de la saison. Ça a toujours été comme ça. »
À la défense du Kraken, il faut rappeler qu’il a amorcé la saison avec cinq rencontres sur des patinoires adverses. Une réalité qui n’est pas toujours évidente.