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L'article provient de TVA Sports
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Le jour de la marmotte pour les Browns

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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2020-10-19T11:28:01Z
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Pour les Browns de Cleveland, l’histoire se répète encore et encore. Des années de grande sécheresse suivies d’un mince faisceau d’espoir, puis d’un violent coup dans le front. Et c’est bien souvent les Steelers qui tiennent la massue.

Cette fois, leurs tortionnaires leur ont imposé une raclée de 38-7. Les Browns n’ont jamais été le moindrement dans le coup et ont tristement rappelé qu’il est toujours hasardeux de commencer à les prendre le moindrement au sérieux. 

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Car après tout, c’était bien le cas avant la débâcle. Ils voguaient sur leur première séquence de quatre victoires depuis 2009. Ils présentaient une fiche de 4-1 pour la première fois depuis 1994. Ils venaient d’inscrire au moins 30 points dans quatre matchs de suite pour la première fois depuis 1968.

Cet émouvant élan d’optimisme a frappé le mur de manière aussi élégante qu’un oiseau qui fonce bêtement dans une fenêtre. Comme ce fut trop souvent le cas par le passé.

Dure journée pour Mayfield 

Certains diront que le quart-arrière Baker Mayfield n’y pouvait rien puisqu’il jouait malgré une blessure aux côtes. Sa condition ne l’a pas aidé, mais dans un duel de division d’une telle importance, sa performance a été carrément désastreuse.

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Sur les critiques situations de troisièmes essais, il a été limité à cinq pauvres verges de gains, n’ayant complété que deux passes en sept tentatives.

Quand les Steelers ont opté pour le blitz, selon ESPN Stats & Info, Mayfield a vite été dépassé par les événements, avec deux passes complétées en six tentatives, pour 11 verges et une interception.

Keenum en remplacement 

Il a fini sa journée de travail au troisième quart après avoir été remplacé par Case Keenum, qui est allé donner son corps à la science à sa place. Au final, Mayfield, dans un match qui lui donnait l’opportunité de définir sa carrière, a terminé avec 119 verges, deux interceptions et quatre sacs à ses dépens.

Quand l’attaque au sol ne fonctionne pas rondement (les Browns ont été limités à 75 verges en 22 courses), le jeu aérien suit la tangente plutôt que de sauver la mise. Comme si Mayfield est devenu plus à l’aise comme passager que comme conducteur.

Il n’y a pas que lui qui a mal paru. Sa ligne offensive, dominante depuis le début de la saison, s’est fait brasser à souhait par le front défensif des Steelers, qui a appliqué la pression sur 52 % des jeux de passe des Browns, selon NextGen Stats. Le garde Wyatt Teller manquait à l’appel, mais ça ne justifie pas d’avoir perdu à ce point la bataille physique contre l’intimidateur de toujours.

Rebondir vite 

Les Browns auront l’occasion de rebondir dans les semaines à venir et ce n’est pas comme si, avec un dossier de quatre victoires et deux revers, leur saison s’en allait tout droit dans les égouts de Cleveland.

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Les bonnes choses qu’ils ont réalisées à l’attaque ne sont pas mortes. Les 52 points qu’ils ont inscrits à la suite de 11 revirements provoqués par leur défensive demeurent un fait d’armes sur lequel ils peuvent construire.

Sauf qu’un jour, idéalement avant la fin des temps, les Bruns devront trouver une manière de gagner ces fameux matchs clés.

La défaite face aux Steelers est leur 17e de suite à Pittsburgh. Dans un autre match en début de saison qui devait aussi mesurer le sérieux des Browns, ils se sont inclinés 38-6 face aux Ravens. C’est donc dire que contre leurs deux gros rivaux de division, le pointage cumulatif a été de 76-13 en faveur de l’ennemi.

Peut-être que finalement, les bourreaux des Browns ne sont que les Browns.

Gagnants 

Derrick Henry

Quel monstre! Le gros porteur des Titans a terminé la rencontre avec 264 verges au total et deux touchés au sol. Ses rivaux des Texans ne semblaient pas plus intéressés à le plaquer qu’à subir un traitement de canal.

Les Buccaneers

L’attaque a fait le travail autant au sol que par les airs. La défensive a été exceptionnelle pour embouteiller l’attaque des Packers. Le terme victoire d’équipe est souvent galvaudé, mais dans ce cas-ci, il s’applique parfaitement.

D’Andre Swift

Le porteur recrue des Lions est sorti de sa coquille. Silencieux depuis sa bourde monumentale de la première semaine, il a rebondi avec 116 verges au sol et deux touchés. Les bonnes nouvelles à Detroit sont rares. Soulignons-les!

Julio Jones

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Quand le receveur des Falcons joue et qu’il est en santé, Matt Ryan reprend ses airs des beaux jours. Jones a amassé 137 verges et deux touchés sur huit réceptions. Enfin, les Falcons revendiquent une victoire!

Les Dolphins

Ils jouent pour ,500 et leur défensive vient de réaliser un blanchissage. Même contre les Jets, ça compte!

Perdants 

Romeo Crennel

Pourquoi l’entraîneur-chef par intérim des Texans a-t-il décidé d’opter pour un converti de deux points avec 1 min 50 s à jouer? La tentative avortée a ensuite permis aux Titans d’aller égaler la marque, puis de l’emporter en prolongation. Difficile à justifier!

Les Patriots

Cam Newton a connu un match très difficile, les Patriots ont commis trois revirements et n’ont pas su profiter de deux cadeaux des Broncos en fin de match. Ils présentent une fiche négative après cinq matchs pour la première fois depuis 2002.

Les Vikings

Les Mauves ont prolongé le contrat de leur entraîneur-chef Mike Zimmer durant la saison morte, mais leur performance honteuse face aux Falcons va-t-elle faire réfléchir les propriétaires?

Les Bengals

La bande de Joe Burrow a sauté sur une avance rapide de 21-0 face aux Colts. Puis, plus rien. Que les Bengals perdent des matchs, c’est une chose, mais de gaspiller de rares avances de la sorte, c’est inacceptable.

Les Jets

Plusieurs se demandent pourquoi l’entraîneur-chef Adam Gase garde son emploi. Pourquoi les Jets se départiraient de celui qui est en train de leur garantir le tout premier choix au repêchage? On ne brise pas une recette perdante.

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Cinq jeux de la semaine 

1. Le roi Henry

Qui d’autre que Derrick Henry pour achever les Texans? Il y a eu bien sûr son touché final en prolongation, mais il avait auparavant frappé un grand coup au quatrième quart avec une longue course de 94 verges jusque dans la zone des buts. Henry fait désormais partie d’un club sélect de cinq porteurs dans l’histoire avec au moins deux courses de plus de 90 verges. Bo Jackson, Chris Johnson, Ahman Green et Lamar Miller sont les autres.

2. Erreur fatale

Les Bengals ont vu les Colts orchestrer toute une remontée à leurs dépens, mais en fin de rencontre, ils ont raté l’opportunité de se sauver avec la victoire. Avec 39 secondes à jouer, à la ligne de 35 des Colts, le quart recrue Joe Burrow a décoché une passe en milieu de terrain en direction de Tyler Boyd, mais une autre recrue s’est imposée. Julian Blackmon, révélation pour les Colts cette saison après avoir été choisi au troisième tour, a intercepté le relais et mis fin au débat.

3. Gros joueurs, gros jeu!

Qui dit gros bonhommes dans la NFL dit aussi bien souvent des athlètes hors norme. Les Broncos en ont fait la démonstration probante quand deux de leurs joueurs de ligne défensive ont combiné leurs efforts pour provoquer un revirement spectaculaire. L’ailier défensif Shelby Harris a d’abord sauté de tout son long pour bloquer une passe de Cam Newton. Avant que le ballon touche au sol, le plaqueur DeShawn Williams, 292 livres, a plongé pour récupérer et créer une interception.

4. Victoire, Giants!

Les Giants ont joué avec le feu en laissant s’évaporer deux fois des avances de 10 points, mais ont finalement enregistré leur première victoire. Il faut dire qu’ils avaient besoin d’un petit coup de main et ils l’ont eu de la part de Washington. Plutôt que de botter après le dernier touché, l’équipe de Washington a opté pour un converti de deux points qui a raté. Résultat, les Giants l’ont emporté dans un duel typiquement mauvais de la division Est.

5. Retour du «Gronk Spike »

L’ailier rapproché Rob Gronkowski a connu ses meilleurs moments à ce jour dans l’uniforme des Buccaneers, avec cinq réceptions pour 78 verges, mais surtout, son premier touché de la saison. Ce touché a été suivi du traditionnel «Gronk Spike», quand le numéro 87 lance violemment le ballon au sol pour célébrer. Il avait de bonnes raisons de le faire, lui dont il s’agissait du premier majeur depuis le 9 décembre 2018, peu de temps avant sa retraite d’un an.

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