Le Jihad islamique diffuse une vidéo de deux otages qu'il dit retenir à Gaza
Agence France-Presse
Le Jihad islamique palestinien a publié jeudi une vidéo de deux otages israéliens, une femme septuagénaire et un adolescent, qu'il affirme retenir à Gaza, se disant prêt à les libérer «si les conditions sécuritaires sont réunies».
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«Nous sommes prêts à les relâcher pour des raisons humanitaires lorsque les conditions sécuritaires sur le terrain seront réunies», a déclaré le porte-parole de la branche militaire du Jihad islamique, connu sous le nom de guerre d'Abou Hamza, un groupe qui combat aux côtés du Hamas contre Israël dans la bande de Gaza.
Les médias israéliens ont rapporté cette vidéo, en publiant une capture d'écran.
L'armée israélienne a dénoncé sa diffusion comme du «terrorisme psychologique de la pire espèce».
Le porte-parole du Jihad islamique a affirmé que son groupe avait participé à l'opération «Déluge d'al-Aqsa», l'attaque d'une ampleur inédite menée le 7 octobre par le Hamas, qui a fait selon les autorités israéliennes plus de 1400 morts sur le sol israélien, en majorité des civils. Le Jihad islamique participe également au côté du Hamas aux combats en cours à Gaza contre les soldats israéliens.
Près de 240 personnes, des Israéliens mais aussi des étrangers, ont été enlevées lors de cette attaque et emmenées dans la bande de Gaza où ils sont retenus en otages. La branche militaire du Hamas affirme en détenir quelque 200.
Le porte-parole du Jihad a affirmé dans la vidéo que son groupe retenait aussi des otages sans en préciser le nombre.
Dans la vidéo, les deux otages expriment leur souhait d'être rapidement libérés pour retrouver leurs proches et critiquent la gestion de crise du premier ministre Benjamin Netanyahu.
Abou Hamza a annoncé que le Jihad islamique était prêt à relâcher l'otage septuagénaire «pour des raisons humanitaires et sanitaires». «On ne peut plus lui donner les soins dont elle a besoin, faute de carburant et d'électricité et de moyens de survie de base.»
Concernant l'adolescent, il s'est dit disposé à le libérer «pour des raisons humanitaires et en raison de son âge, même si les prisons de l'occupant sont remplies d'enfants» palestiniens.
«Notre initiative sera mise en œuvre si les conditions sécuritaires sur le terrain sont réunies pour assurer la protection de notre peuple palestinien», a-t-il affirmé, ajoutant que la vie des otages pourrait être mise en danger par les bombardements israéliens.
Dans la bande de Gaza, les frappes israéliennes ont fait plus de 10.800 morts, essentiellement des civils, depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas.