Le Japon va participer à l’exclusion de banques russes du réseau financier Swift

AFP
Le Japon se joindra aux pays occidentaux pour exclure certaines banques russes de la plateforme Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, a annoncé dimanche son premier ministre, accentuant ainsi la pression sur Moscou après l’invasion de l’Ukraine.
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Les pays occidentaux ont annoncé des mesures «pour isoler la Russie du système financier international et de l’économie mondiale, notamment l’exclusion de certaines banques russes de Swift,» et «ont demandé au Japon de participer. Le Japon se joindra à cette initiative», a déclaré le premier ministre Fumio Kishida.
La plateforme Swift permet aux banques de communiquer rapidement et en toute sécurité au sujet de transactions. Exclure, au moins en partie, la Russie de ce système affecterait ses échanges commerciaux avec la majeure partie du monde.
Samedi, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a de nouveau demandé à la communauté internationale d’exclure la Russie du système interbancaire Swift.
En collaboration avec ses partenaires du G7, le gouvernement de M. Kishida a déjà annoncé une série de sanctions contre Moscou, qui visent notamment les établissements financiers et les exportations vers la Russie de semi-conducteurs.
En plus des 100 millions de dollars de prêts déjà offerts à l’Ukraine, M. Kishida a annoncé dimanche que Tokyo accorderait 100 millions de dollars supplémentaires d’aide humanitaire d’urgence.
«À la lumière de cette situation d’urgence, le Japon réitère sa solidarité avec le peuple ukrainien qui lutte pour défendre sa souveraineté, son territoire, sa patrie et ses familles», a-t-il déclaré.
Il a précisé que le Japon chercherait à identifier et à geler les avoirs appartenant au président Vladimir Poutine et à d’autres hauts responsables russes.
Le Japon, allié clé des États-Unis, entretient des relations complexes avec la Russie. Il n’a pas signé avec Moscou de traité de paix après la Seconde Guerre mondiale en raison d’un différend sur quatre petites iles de l’archipel des Kouriles, voisines de Hokkaido (nord du Japon).
Ces iles avaient été prises par l’armée soviétique dans les derniers jours du conflit et n’ont jamais été restituées depuis à Tokyo, qui les appelle les «Territoires du Nord».