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L'article provient de Le Journal de Montréal
Culture

Le Japon en séries

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Photo portrait de Emmanuelle Plante

Emmanuelle Plante

2024-07-20T04:00:00Z
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Destination tendance pour qui en a les moyens, le Japon fascine. Bien qu’il soit un gros producteur de télévision, ses émissions restaient jadis inédites pour le public occidental. Depuis quelques années, avec la popularité grandissante pour les mangas et les séries de genre et le succès mondial de productions asiatiques, les plateformes, Netflix en tête, se sont intéressées à la diversité de son offre. La télévision japonaise est reconnue pour ses séries d’animation et ses drames. Elle adapte maintenant davantage de mangas en prises de vue réelles et mise sur des paysages où l’histoire et la modernité se rencontrent. Voyage nippon par procuration.

Tokyo Vice

Photo fournie par HBO
Photo fournie par HBO

Tournée presque entièrement dans les rues de Tokyo, cette fiction sur la mafia japonaise suit le parcours d’un journaliste américain, Jake (Ansel Elgort), qui intègre la section judiciaire d’un grand journal dans les années 90. En multipliant les démarches et les contacts, il devient le seul occidental à infiltrer le gang des Yakuzas. S’il atteint une notoriété, il flirte aussi avec le danger. C’est au cinéaste Michael Mann qu’est revenue la tâche d’établir les bases de la réalisation. On peut voir que la modernité et la tradition se côtoient dans la capitale. Parmi les lieux que l’on peut voir dans la série, on retrouve le pont Hijiri (au premier épisode), le quartier Golden Gai où Jake et ses collègues aiment prendre un verre, les marches abruptes d’Atago Shrine, Tokyo Bay et le pont Rainbow. C’est dans le parc Happo-en qu’il se fait enlever. Kabukicho, un quartier de divertissements reconnu pour sa vie nocturne, est le théâtre de plusieurs scènes.

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Le quartier Kabukicho
Le quartier Kabukicho Photo WikiCommons

  • Disponible sur Crave

Shogun

Photo fournie par Disney+
Photo fournie par Disney+

Une des séries les plus acclamées de l’année est l’adaptation du célèbre roman de James Clavell, Shogun, que propose Disney+. Certains se souviendront peut-être de la version des années 80 avec Richard Chamberlain. Ici, Cosmo Jarvis reprend le rôle de John Balckthorne, un marin anglais de marine marchande qui échoue au Japon en pleine guerre civile. Cette saga historique impressionne et s’avère plus crue. Le téléspectateur s’étant habitué à des séries qui ne le ménagent pas. On y voit aussi la perspective japonaise, ce qui diffère de la version précédente. C’est la première série de cette envergure pour la chaîne FX. Si l’action se déroule en 1600, il faut savoir que la série n’a pas été tournée au Japon, mais... en studio à Vancouver. On y a reproduit le fameux château d’Osaka du seigneur Yoshii Toranaga. Ce magnifique château, tout comme ses remparts, son donjon et son vaste jardin, est un des lieux les plus visités du pays. Il est érigé au cœur de la ville. Étant donné les mesures sanitaires adoptées en pandémie par la société nipponne, les scènes extérieures ont aussi été tournées dans la forêt canadienne qui, semble-t-il, s’apparente à celle du Japon de l’ère féodale.

Le château d’Osaka
Le château d’Osaka Photo tirée de Wkipedia

  • Disponible sur Disney+

Alice in Borderland

Photo fournie par Netflix
Photo fournie par Netflix

Les mangas sont très populaires. Il n’est donc pas étonnant qu’on les adapte non seulement en dessins animés, mais aussi en « live-action ». Arisu est un maniaque des jeux vidéo, jusqu’au jour où il se retrouve dans une version complètement déserte de Tokyo où ses amis et lui doivent participer à des jeux aussi étranges que dangereux pour survivre. On y aperçoit Shibuya Crossing, un des carrefours les plus fréquentés, qu’on a vu dans de nombreux films, complètement désert. Plus de 2,4 millions de piétons y passent chaque jour. C’est 2500 personnes à chaque feu vert ! Il est situé près de la gare de Shibuya. On peut y voir un passage pour piétons traverser à la diagonale et d’immenses écrans. Il aurait été fort coûteux et impossible de le fermer pour tourner la fameuse scène d’Alice in Borderland, il a donc été reproduit en studio. Une troisième saison sortira sous peu.

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Shibuya Crossing
Shibuya Crossing Photo WikiCommons

  • Disponible sur Netflix

One Piece

Photo fournie par Netflix
Photo fournie par Netflix

Sans y retrouver des décors nippons, on ne peut parler de séries japonaises sans mentionner One Piece, mégasuccès mondial. Il s’agit de l’adaptation des mangas écrits et dessinés par Eiichiro Oda. Cette série fantastique est l’une des plus chères à produire avec un budget de 18 millions de dollars par épisode. On y suit un jeune aventurier aux pouvoirs mystérieux qui désire devenir pirate et trouver le fameux trésor dit One Piece. Il franchit donc toutes les étapes pour atteindre son but, formant un équipage et affrontant l’océan et des rivaux. La série de manga est la plus vendue dans le monde et comporte 109 tomes. Chaque tirage s’élève à plus de 515 millions d’exemplaires. C’est donc plein de potentiel pour d’éventuelles suites sur la plateforme et un public grandissant.

  • Disponible sur Netflix

Sunny

Photo fournie par Apple Tv+
Photo fournie par Apple Tv+

Ce nouveau suspense mettant en vedette Rashida Jones, présente un Japon futuriste. Il s’agit de l’adaptation de The Dark Manual de Colin O’Sullivan dans laquelle une femme qui s’est installée à Kyoto reçoit un robot domestiqué de la compagnie où travaille son mari alors que celui-ci et leur fils ont mystérieusement disparu.

La série a été tournée en grande partie à Honshu Island, dans la région de Kyoto. Le Centre international de Conférences de Kyoto représente Imatech, la société technologique où sont développés les robots. La façade moderne et colorée du complexe Soho (bureaux et appartements) à Tokyo a aussi été utilisée.

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  • Disponible sur Apple tv+

Anti Hero

Photo fournie par Netflix
Photo fournie par Netflix

Pour les amateurs de séries qui se déroulent en cour, Anti Hero, déposé ces jours-ci sur Netflix, fait sa place. Elle raconte le travail acharné d’Akizumi, un avocat perspicace qui réussit à défendre des clients, même les plus coupables. Malgré les accusations accablantes qui pèsent contre eux, il cherche les failles. C’est un peu l’Indéfendable japonais. Nous sommes également témoins de certains des crimes. Âmes sensibles, vous êtes averties. On suit aussi le quotidien du maître et de ses collègues dans le Tokyo d’aujourd’hui.

Photo fournie par Tokyo Broadcasting System Television
Photo fournie par Tokyo Broadcasting System Television

  • Disponible sur Netflix

House of Ninja (Le dernier clan de ninjas)

Photo fournie par Netflix
Photo fournie par Netflix

Les ninjas font partie de l’univers graphique nippon depuis longtemps et le cinéma comme la télévision n’ont jamais hésité à s’en emparer. Bien qu’ils aient pris leur retraite du gouvernement après la mort de leur fils, les membres d’une famille dysfonctionnelle de ninjas, les Tawaras, reprennent du service alors qu’une menace d’un clan adverse pèse sur la société. Une série qui pourrait paraître fantaisiste, mais qui s’avère un bon suspense aux personnages attachants. Elle s’inspire de faits réels. La plage de Yokohama et les villes de Fujinomiya, Osawara et Tokyo ont servi de décor à la série.

  • Disponible sur Netflix

À noter que toutes les séries japonaises sont offertes avec des sous-titres en français.

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