Le hockey, un sport national dispendieux: les enfants doivent apprendre à patiner à l’école! plaide l’ex-joueur Enrico Ciccone
À plus de 400$ le bâton, le député libéral n’aurait pu jouer au hockey et faire carrière dans la LNH


Geneviève Lajoie
Élever le hockey au rang de sport national implique de rendre cette discipline plus abordable et d’apprendre à patiner aux enfants à l’école, plaide Enrico Ciccone. À plus de 400$ le bâton, le député libéral n’aurait pu jouer et faire carrière dans la LNH.
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«Mon père n’aurait jamais été capable de payer ça, on était six à la maison!» lance l’ex-hockeyeur professionnel.
L’accessibilité, c’est le nerf de la guerre pour faire rayonner un sport et susciter l’adhésion des jeunes. Mais actuellement, le hockey est devenu hors de prix, déplore l’élu.
Des bâtons à plus de 400$, des frais d’inscription de plusieurs centaines, voire de milliers de dollars, sans compter le coût des tournois et des déplacements: la facture est devenue trop dispendieuse pour de nombreux Québécois.
«À l’époque, nos enfants venaient au monde avec des patins dans les pieds, mais c’est plus le cas parce que les parents ne sont plus capables de payer ça», insiste Enrico Ciccone.
Le patin dans le programme scolaire
Dans le cadre de sa croisade pour revigorer la fierté nationale, le gouvernement caquiste a déposé un projet de loi afin de sacrer le hockey comme le tout premier référent de la culture québécoise.
Selon le libéral, si le gouvernement Legault veut véritablement faire de cette discipline le sport national du Québec, il ne doit pas seulement l’inscrire noir sur blanc dans une loi. La CAQ doit permettre à tous les jeunes garçons et les jeunes filles, peu importe leur classe sociale ou leur revenu familial, d’y avoir accès.
Pour y arriver, les enfants devraient pouvoir apprendre à patiner à l’école, croit fermement celui qui a porté les couleurs des Capitals de Washington, du Lightning de Tampa Bay et du Canadien de Montréal, pour ne nommer que ceux-là.
En reconnaissant que le hockey fait partie intégrante de la culture et de l’identité québécoises, l’État se donne le droit d’accorder des subventions pour favoriser la connaissance ou la mise en valeur du hockey.
Enrico Ciccone estime que l’argent devrait plutôt servir à inclure l’apprentissage du patin à glace dans le programme scolaire du primaire, comme le recommandait d’ailleurs le rapport de l’ancien joueur de hockey Marc Denis, commandé par la CAQ.
«Amener le patinage dans les écoles, ça coûte de l’argent, ça coûte de la préparation, ça prend du vouloir», souligne le député de Marquette.
Il pense que le Québec doit suivre l’exemple des pays scandinaves, comme la Norvège, véritable paradis des fondeurs, petits et grands.
«Là-bas, tout le monde fait du ski de fond, le monde va à l’école en ski de fond, ça fait partie des mœurs. Il faut que le hockey, c’est notre sport national, fasse partie des mœurs. Mais le problème, c’est que les parents ne sont pas capables de payer pour ça».
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