Le hockey sacré sport national du Québec: il ne faut pas boycotter la LNH pour riposter à Trump, dit la ministre Charest


Geneviève Lajoie
Alors que le gouvernement Legault a décidé d’élever le hockey au rang de sport national du Québec, la ministre Isabelle Charest s’inscrit en faux contre l’idée de boycotter la LNH pour riposter aux menaces tarifaires de Trump.
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Dans le cadre de sa croisade pour revigorer la fierté nationale, le gouvernement caquiste a déposé jeudi un projet de loi afin de sacrer le hockey comme le tout premier référent de la culture québécoise.
Dans le contexte actuel, les «symboles positifs» sont importants, a plaidé le ministre Mathieu Lacombe.
«Ça fait partie de notre culture, ça fait partie de notre patrimoine, que ce soit même dans les expressions qu’on utilise au quotidien, que ce soit dans le parcours historique de la nation québécoise, le hockey aussi a joué un rôle important et c’est rassembleur», a-t-il soutenu. Désormais, chaque année, le premier samedi de février sera la Journée nationale du hockey.
Sans vouloir enlever quoi que ce soit aux autres disciplines, sa collègue la ministre des Sports estime que c’est tout naturel que ce soit le hockey qui obtienne le tout premier statut de référent culturel national.
De quoi parle-t-on à la machine à café? Du match de hockey de la veille.
Tous les Québécois ont en mémoire une expérience reliée à ce sport, a insisté l’ex-championne olympique de patinage de vitesse.
Alors que certains songent à boycotter le Super Bowl en réplique au comportement du nouvel occupant de la Maison-Blanche à l’égard du Canada, Isabelle Charest a invité les Québécois à ne pas mettre le sport et la politique dans le même panier. Et surtout, à ne pas bouder la LNH.
«Oui, on peut continuer à écouter le hockey, a-t-elle affirmé. Premièrement, ils ne sont pas appliqués, les tarifs, mais au-delà de ça, je pense qu’il faut faire la distinction entre le contexte politique et le contexte sportif».
Québec pourra sortir le chéquier
Être reconnu comme le sport national faisant partie intégrante de la culture et de l’identité québécoise vient évidemment avec des avantages. Le gouvernement pourra ainsi accorder des subventions pour favoriser la connaissance ou la mise en valeur du hockey, mais aussi «conclure des ententes avec toute personne ou tout groupement» dans cette optique.
Interrogé sur la possibilité que de l’argent public soit allongé pour la tenue de matchs de hockey, qu’on pense par exemple aux parties hors concours des Kings de Los Angeles, le ministre Lacombe a assuré que l’objectif n’était pas de financer des équipes.
La subvention pourrait plutôt prendre la forme «d’une initiative de commémoration pour le 150e anniversaire du premier match de hockey sur glace au Québec», a-t-il précisé.
À la lumière de ces nouvelles dispositions, le Québec pourrait tout de même hypothétiquement signer un contrat avec le Canadien de Montréal ou une autre équipe pour «mettre en valeur» le hockey. Il faudrait que le club ait une proposition à faire au gouvernement, ce qui n’est pas le cas pour l’instant, a souligné le cabinet du ministre de la Culture.
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