Le Hamas et Israël acceptent certains aspects du plan de paix de Trump: «Est-ce que ce sera un bonheur d’occasion?»

Alors que le Hamas s’est dit prêt à négocier la libération d’otages dans le cadre du plan proposé vendredi par Donald Trump, un analyste politique pense qu’une véritable paix reste lointaine à cause de la méfiance persistante entre Israël et le Hamas.

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«La grande question, c’est: “Est-ce que ce sera un bonheur d’occasion?”», a lancé Guillaume Lavoie, membre associé à la Chaire Raoul-Dandurand, lors de son passage à l’émission Le Québec matin, samedi.

Or, dès le lendemain de cet accord avec le Hamas, Israël annonçait la poursuite de ses frappes à Gaza, défiant ainsi le président américain.

«Quelle va être la réponse du Hamas? Quel sera le positionnement des pays arabes? Et dans l’accord, il y a la libération des otages qui, ça, en soi, serait un gain, un gain que Trump pourrait utiliser politiquement», a expliqué l’analyste.

Selon M. Lavoie, il est beaucoup trop tôt pour crier victoire.

«Évidemment que Donald Trump crie aux grandes victoires, il parle même de paix éternelle à d’autres. Il faudra ici voir si, ne serait-ce que dans les premiers jours, on sera capable d’avoir un accord qui tient encore. Alors c’est une bonne nouvelle, mais on est loin d’avoir la résolution finale de la chose», a-t-il ajouté.

Et parvenir à une telle résolution risque d’être ardu, compte tenu du scepticisme qui mine les deux camps.

«Il y a une méfiance tellement gigantesque entre les deux camps. Personne ne pense que l’autre est de bonne foi. Tout le monde est convaincu que l’autre va essayer de tricher dans l’interprétation [du plan de paix], les délais, la manière de se conformer, que chaque minute où l’accord n’a pas été déchiré est en soi une petite victoire», a résumé M. Lavoie.

Jusqu’où la patience de Trump?

Selon l’analyste politique, la notion même de paix est difficilement compatible «dans un endroit où le conflit se calcule en décennies, sinon en centenaires, sinon en millénaires».

En avançant son plan, Donald Trump se serait donc exposé à un échec qui pourrait finir en «cas à l’ukrainienne».

«C’est-à-dire: “J’ai tout fait pour avoir la paix, j’ai proposé plein de choses, on ne m’a pas écouté”. Et comme [Trump est] dans une logique de désengagement, et là, je [le] cite: “Je souhaite bonne chance aux deux”. Alors, jusqu’où Donald Trump voudra être le promoteur de la paix sans se détromper?» s’est demandé M. Lavoie.

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