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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Le Hamas est le pire ennemi du peuple palestinien

Le Hamas n’est pas le «libérateur» des Palestiniens, mais la courroie de transmission d’une dictature absolutiste.
Le Hamas n’est pas le «libérateur» des Palestiniens, mais la courroie de transmission d’une dictature absolutiste. Photo AFP
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Photo portrait de Josée Legault

Josée Legault

2024-10-08T04:00:00Z
2024-10-08T09:10:00Z
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On peut appuyer ou dénoncer la force de la riposte d’Israël depuis le massacre du 7 octobre 2023 perpétré sur son territoire par le Hamas. Un élément essentiel est néanmoins indéniable.

La vraie bougie d’allumage de la catastrophe humanitaire à Gaza est dans cette attaque sadique du 7 octobre. Sans elle, 1200 Israéliens et des dizaines de milliers de Palestiniens seraient toujours en vie.

Rappel: à l’aube, une horde de terroristes du Hamas traversait en sol israélien pour tuer, violer et kidnapper le plus de Juifs possible de la manière la plus barbare possible.

Plus de 1200 Israéliens étaient tués. Certains traqués comme du bétail dans les kibboutz; d’autres, au festival Nova. Des filles et des femmes juives violées, mutilées, exécutées et exhibées comme de vulgaires trophées de chasse.

Le tout pendant que les terroristes se filmaient pour diffuser «fièrement» leurs crimes à travers la planète. Ce fut l’attaque la plus monstrueuse contre des personnes juives depuis la fin de l’Holocauste.

Les Israéliens et la diaspora juive ont vite compris que le seul État dont ils disposent était visé en son cœur même. S’il y a une explication aux ripostes d’Israël, elle se terre dans cette menace proprement existentielle.

Ne pas gommer le réel

On doit pourtant débattre de la force de ces ripostes. On ne peut toutefois pas le faire en gommant l’horreur haineuse du 7 octobre. Aucune piste de pacification ne pourra émerger sans cette reconnaissance essentielle du réel.

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Or, depuis un an, nous assistons au phénomène contraire. Quoi qu’on puisse penser de son président d’extrême droite, Israël lui-même est blâmé sur toutes les tribunes comme s’il avait «mérité» l’attaque du 7 octobre.

Le retour fulgurant de l’antisémitisme en Occident dès les premiers jours suivant ce massacre en est l’illustration parfaite. Le procès de l’opinion fut expéditif: le coupable serait donc la victime.

Du même coup, dans des manifs et des campements propalestiniens, les vrais bourreaux du 7 octobre, le Hamas, sont représentés comme des «combattants» et des «résistants». Le monde à l’envers.

Car s’il est vrai que les Palestiniens ont beaucoup souffert et souffrent plus que jamais, ceux qui jurent les défendre ont un tout autre programme politique en tête.

République théocratique islamiste

Le Hamas, le Hezbollah et le régime iranien dont il est le souteneur sont les porteurs d’une idéologie islamiste antidémocratique, violente, ultrareligieuse, antisémite, prônant la soumission des femmes et l’oppression des minorités.

Ce sont des forces dédiées ouvertement à l’éradication d’Israël et des Juifs de même qu’à celle des valeurs démocratiques occidentales.

Bref, nous ne sommes plus dans l’univers des défunts accords de Camp David. Nous sommes à l’ère de groupes terroristes soutenus par une république théocratique islamiste.

C’est pourquoi le Hamas est en fait le pire ennemi des Palestiniens. Il n’est pas leur libérateur, mais la courroie de transmission d’une dictature absolutiste.

Sans représentation véritablement démocratique, les Palestiniens demeureront ses prisonniers. Et ce, jusque dans les tunnels, les hôpitaux, les écoles et les maisons dont le Hamas se sert pour faire d’eux des boucliers humains.

Le constat, tragiquement, est plus vrai que jamais.

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