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L'article provient de Le Journal de Québec
Société

Drame de Wendake: le grand-père abandonné par l’IVAC

Jean-Guy Arsenault
Jean-Guy Arsenault Photo d'archives
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QUB radio

2020-12-08T21:13:10Z
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Le grand-père maternel des deux enfants assassinés à Wendake s'explique mal pourquoi il ne peut être considéré comme une victime d'acte criminel et ainsi recevoir de l'aide psychologique.

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«D’après moi, pour être victime, il faut être à côté de la personne qui tue les enfants», lance le grand-père d’Olivier et Alex Chicoine, Jean-Guy Arsenault, en entrevue avec Benoit Dutrizac, mardi, à QUB radio.

Le 11 octobre dernier, les corps des deux enfants de sa fille Émilie ont été retrouvés dans une résidence de Wendake. 

Michaël Chicoine, le principal suspect dans cette affaire, s’était rendu lui-même à la centrale de police du parc Victoria quelques heures plus tôt. 

Aucune aide

Depuis le décès de ses deux petits-fils, Jean-Guy Arsenault n’est plus fonctionnel. 

«Je ne suis pas capable. Je ne suis pas concentré, je ne peux rien faire, j’essaie d’aider ma fille et de faire plein de choses», explique-t-il. 

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Photo courtoisie
Photo courtoisie

Même s’il a tenté d’obtenir de l’aide de l’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC), il s’est vu être refusé à deux reprises. 

«Je n’ai jamais eu d’excuses de personne à part la police de Wendake, [les policiers] ont toujours été là pour ma fille même si elle n’était pas une Autochtone. Elle a toujours eu le soutien de Wendake», admet le grand-père maternel. 

Il insiste pour dire que le meurtrier présumé, lui, peut recevoir tous les soins psychologiques dont il a besoin. 

«Je me demande c’est qui les victimes, c’est lui ou nous autres?» questionne-t-il.  

Un ministre silencieux

En plus d’appeler sa fille trois fois par jour et d’entendre les cris de ses petits-fils venir le hanter toutes les nuits, il se demande comment un rapport a pu être déposé au bureau du ministre Lionel Carmant sans que la famille soit appelée. 

Comme Québécois, il aurait aimé que lui, la mère de sa fille ou sa fille reçoivent un appel du ministre Carmant pour lui raconter leur histoire et les failles constatées à la DPJ. 

«Ça va prendre un grand ménage. Un bon ménage. Je lis plein de choses sur la DPJ, il y a toujours des failles dans tout. Il n’y a pas assez de monde sur le terrain, ils sont tous dans les bureaux», croit M. Arsenault. 

Le bureau du ministre Lionel Carmant a affirmé être en train de lire le rapport qui a été déposé par la criminologue et ancienne directrice de la DPJ Michelle Dionne. 

Un drame prévisible

Pourtant, ce double meurtre familial, il l’avait venu venir. 

«Moi, dans ma tête à moi, c’était soit les enfants ou ma fille», affirme-t-il.  

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